The Homesman

Tommy Lee Jones

L'histoire

En 1854, trois femmes ayant perdu la raison sont confiées à Mary Bee Cuddy, une pionnière forte et indépendante originaire du Nebraska.
Sur sa route vers l’Iowa, où ces femmes pourront trouver refuge, elle croise le chemin de George Briggs, un rustre vagabond qu’elle sauve d’une mort imminente. Ils décident de s'associer afin de faire face, ensemble, à la rudesse et aux dangers qui sévissent dans les vastes étendues de la Frontière.

Avec

Tommy Lee Jones, Hilary Swank, Grace Gummer, Miranda Otto, Jesse Piemons

Sorti

le 18 mai 2014


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

En manque d'essentiel

 

Comment se fait-il qu'avec tant de belles qualités, ce film ne fonctionne pas ? L'histoire racontée est pourtant formidable, elle présente l'Ouest américain sous un nouveau jour, battant en brèche quelques clichés du western et au final en conservant l'essentiel non sans les avoir revisités. Comme dans "Trois enterrements", une autre œuvre de Tommy Lee Jones, le récit raconte un périple improbable, un road-movie d'un autre âge qui représente un tournant majeur dans l'existence des protagonistes. La femme est loin de n'être qu'un faire-valoir, le personnage de Mary Bee a quelque chose de très contemporain, solitaire et indépendante et malgré cela désirant rencontrer quelqu'un qui partagerait sa vie. Elle ne parle pas d'amour, ne sait pas ce qu'est le désir, peut à la fois se montrer très pragmatique et faire des folies parce qu'elle ne veut pas renoncer à ses valeurs. Forte et fragile, c'est une héroïne moderne, à tel point rigide qu'elle en est parfois comique, mais aussi tragique, son destin en surprendra plus d'un…
L'homme qui l'accompagne est, sous un abord peu traditionnel, un peu plus proche des habituels cowboys à qui on ne la fait pas. Bougon, plein d'expérience, faisant cohabiter une douce folie et un fort instinct de survie, c'est bien sur lui que repose la réussite (ou pas) de l'entreprise, tandis que le personnage féminin représente l'Humanité, la bonté, la générosité…
Les paysages traversés ont toute la grandeur attendue, les péripéties aussi : les Indiens ; l'immensité du Désert, brûlant le jour et glacial la nuit ; les (très) mauvaises rencontres ; tout est là, avec à chaque fois une volonté de prendre à rebours l'idée préconçue que le spectateur pourrait s'en faire.
Mais quelque chose reste au niveau de l'intention, comme s'il manquait l'essentiel, ou des presque rien qui donneraient du rythme à l'ensemble, ou peut-être aussi une absence de liant entre les différentes scènes, ou bien encore une façon de filmer un peu plate, sans grandeur (n'est pas Clint Eastwood ou Sergio Leone qui veut) et sans décalage non plus : là où Tarantino dynamitait avec un humour cruel les codes du western dans "Django", Tommy Lee Jones n'apporte qu'une poignée de clins d'œil goguenards qui ne parviennent qu'à décrédibiliser le sérieux de l'entreprise.
Quant aux "folles" conduites par le couple vedette, elles sont proches du ridicule, pas moyen d'y croire une seconde. Ce sont des vraies caricatures, éructant ou se terrant dans le mutisme : le jeu des actrices paraît assez grossier, et même si elles sont réduites le plus souvent à l'état d'objets que l'on déplace, cette faiblesse est bien gênante.
Au final, la déception l'emporte, malgré les belles intentions…

Pas encore de commentaires pour ce film

Tommy Lee Jones dépeint les terres sauvages, de la plaine, de la plaine, et encore de la plaine, le film progresse à l'allure du chariot-cellule, il prend son temps sans changement de rythme, il permet d'avoir une idée de la vie difficile des pionniers partis tenter leur chance.
La romance de ces deux personnages est intéressante.
Hilary Swank, femme à poigne en mal d’amour
Tommy lee jones, complexe dont la carapace ne demande qu’à être brisée.
Meryl Streep, ne fait que passer.
Il manque un souffle, je n'arrive pas à dégager un message de cette vision personnelle, où les Indiens sont des monstres qu'il faut éviter, où des femmes maltraitées par la vie vont devenir folles, où les hommes sont des brutes ou des lâches.


Dominique P, le 12 juin 2014

 

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