Les Goûts et les couleurs

Michel Leclerc

L'histoire

Marcia, jeune chanteuse passionnée, enregistre un album avec son idole Daredjane, icône rock des années 1970, qui disparait soudainement. Pour sortir leur album, elle doit convaincre l’ayant-droit de Daredjane, Anthony, placier sur le marché d’une petite ville, qui n’a jamais aimé sa lointaine parente et encore moins sa musique.


Avec

Rebecca Marder, Félix Moati, Judith Chemla, Philippe Rebbot, Eye Haïdara, Artus

Sorti

le 22 juin 2022


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Sans déplaisir

 

Michel Leclerc court après la petite magie de son succès et meilleur film jusqu'à ce jour, Le nom des gens. Dans ces goûts et couleurs, il déroule un récit qui fait penser à celui d'un autre grand succès, celui-ci de Agnès Jaoui, Le goût des autres. Il y a la même confrontation de deux mondes opposés culturellement, des aprioris qui s'écroulent (ou pas), des relations entre les personnages un peu inattendues…
Il y a de très bons moments, des scènes qui touchent ou font mouche, émouvantes ou très acides… François Morel en vieux crooner est formidablement détestable, et Judith Chemla en Daredjane réussit quelque chose de plutôt intéressant, une sorte de Brigitte Fontaine adoucie… mais il y a aussi des retournements de situations ou psychologiques très improbables, les deux personnages principaux sont bien caractérisés, très opposés (Félix Moati est délicieusement agaçant) et puis ils s'accordent tout d'un coup de façon un peu superficielle.
Le film se voit (et s'entend) avec plaisir mais n'arrive pas à la cheville de son modèle signé les JaBac. Tout cela est un peu léger, un peu rapide dans l'écriture, manquant d'une véritable ironie, d'une noirceur qui aurait pu contraster avec le reste.

 

Vos commentaires pour ce film

Marcia, jeune chanteuse passionnée, enregistre un album avec son idole Daredjane, icône rock des années 1970, qui disparait soudainement. Pour sortir leur album, elle doit convaincre l’ayant-droit de Daredjane, Anthony, placier sur le marché d’une petite ville, qui n’a jamais aimé sa lointaine parente et encore moins sa musique.
Portrait de deux chanteuses.
Daredjane (Judith Chemla) sur le déclin, est brillante à l’image et à la voix.
Plusieurs générations la séparent de
Marcia (Rebecca Marder) qui incarne avec grâce une jeune musicienne passionnée en chantant d’une voix douce et claire.
Deux portraits de femmes libres, une romance musicale charmante où il s’agit de chanter, de partager.
Mais aussi, Baya Kasmi qui apporte son sourire, Félix Moati brille à l’écran, Artus est bourré d’énergie, Philippe Rebot dans son rôle habituel de lunaire, François Morel est le « vieux beau ».
Le film surprend, pour tout quitter, Marcia se jette vraiment à l’eau.
La bande-son très présente nous immerge, elle entoure chaque personnage, il est question d‘ayant droit, d’héritage et de la responsabilité qui l’accompagne mais aussi, d’art, de show-biz, de problèmes de logement, de la précarité des jeunes, de l'avortement, de l'homosexualité et de la banlieue.
Les différents points de vue s’entrechoquent avec beaucoup de tendresse et de douceur,
Dans des univers urbains multiples, quelques scènes sont tournées en Arpajon,
Place du marché,
(( Dans une scène, sur l’auvent, le bar s’appelle "le Perroquet",
Plus loin dans le film, une autre scène place du marché,
Écrit en gros sur le mur de façade, le même bar s’appelle « Café du midi »,))


Dominique P, le 15 juillet 2022

 

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