Godzilla

Gareth Edwards

L'histoire

Godzilla tente de rétablir la paix sur Terre, tandis que les forces de la nature se déchaînent et que l'humanité semble impuissante...

Avec

Aaron Taylor-Johnson, Bryan Cranston, Ken Watanabe, Elizabeth Olsen, Sally Hawkins

Sorti

le 14 mai 2014


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Chamboule-tout avec des gratte-ciels

 

Ah, sacré Godzilla ! Monstruosité nucléaire, fantasme éternel de la Renaissance après le Chaos, preuve de l'impuissance de l'Homme face à la puissance de la Nature, mais aussi gros machin genre dinosaure qui casse tout plein de jolies maquettes (dans les années 50) ou bien des immeubles super modernes 100% numériques (de nos jours).
Les deux aspects du monstre font vendre, attirent les foules, et le spectateur avide d'effets spéciaux destructeurs croise dans la même salle de cinéma l'écolo qui ne jure que par la décroissance.
Il y a dans cette version signée par le réalisateur du magnifique "Monsters", quelques scènes sublimes, comme la plongée des soldats au-dessus de la ville en feu, ou la bataille finale entre Godzilla et les deux autres monstres dans la pénombre : le travail sur la lumière est incroyable, c'est formidablement pictural, et ça fait dresser les poils.
Le problème, c'est qu'entre ces quelques trop rares scènes très puissantes, il faut accepter des personnages falots, représentant sans nuances le bon Américain, qu'il soit guerrier (l'Armée est pleine de braves types), scientifique (tous des apprentis-sorciers inconscients sauf celui qui a tout compris avant tout le monde, bien sûr), ou bonne mère (et infirmière dévouée, évidemment). Ces clichés sur pattes sont sans aucun souci intégrés à une histoire très, très bas de plafond, sans ambiguïtés, dont les zones d'ombre ne sont sans doute pas voulues et résultent probablement de la volonté de ne pas faire trop long, quitte à créer quelques aberrations dans le récit, tout en faisant le maximum de boucan et de pulvérisation de gratte-ciels. Pour peu que l'on puisse accepter cette grande faiblesse scénaristique, le film n'est pas désagréable, et il révèle quelques bijoux visuels.

 

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