Eugénie Grandet

Marc Dugain

L'histoire

Felix Grandet règne en maître dans sa modeste maison de Saumur où sa femme et sa fille Eugénie mènent une existence sans distraction. D’une avarice extraordinaire, il ne voit pas d’un bon œil les beaux partis qui se pressent pour demander la main de sa fille. Rien ne doit entamer la fortune colossale qu’il cache à tous. L’arrivée soudaine du neveu de Grandet, un dandy parisien orphelin et ruiné, bouleverse la vie de la jeune fille.

Avec

Joséphine Japy, Olivier Gourmet, Valérie Bonneton, César Domboy

Sorti

le 29 septembre 2021


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Féminisme austère

 

L'heure est à Balzac, presque au même moment que les superbes Illusions perdues, c'est Eugénie Grandet qui débarque sur les écrans. Plus austère, plus sombre, plus intimiste que le film de Giannoli, l'œuvre de Marc Dugain déroule un récit campagnard et presque en huis clos dans la demeure sans chaleur de Monsieur Grandet, personnage un peu monolithique, avare, fermé, le genre de type à fuir, que l'on soit son épouse ou sa fille. Cette dernière, Eugénie, balance entre résignation et opposition douce, ce qui n'engendre pas de grandes péripéties. Tout est dans les regards et les quelques mots échangés... avec ici où là, une colère du père Grandet (Gourmet fait le job, sans surprise), une vive émotion d'Eugénie (Joséphine Japy est pile poil entre l'innocence et la sidération, sans beaucoup d'ambiguïté), une crise de mélancolie de la mère Grandet (Valérie Bonneton, effacée, comme le veut son rôle).
C'est inéluctable, un peu trop sage et semble-t-il très fidèle au roman, sauf la fin, plus féministe, enfin surprenante mais pas tant que ça : sans doute un peu trop réparatrice pour être crédible.

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