EO

Jerzy Skolimowski

L'histoire

Le monde est un lieu mystérieux, surtout vu à travers les yeux d'un animal. Sur son chemin, EO, un âne gris aux yeux mélancoliques, rencontre des gens bien et d'autres mauvais et fait l'expérience de la joie et de la peine, mais jamais, à aucun instant, il ne perd son innocence.


Avec

Sandra Drzymalska, Tomasz Organek, Mateusz Kosciukiewicz, et une demi-douzaine d'ânes

Sorti

le 19 octobre 2022


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Images troublantes, discours simpliste

 

Dans Essential Killing, un film terrible et magnifique de Jerzy Skolimowski, un homme était traqué sans qu'on sache vraiment pourquoi. Le point de vue du film était le sien, le monde extérieur n'était que menaces. Un cauchemar, mais d'une beauté sidérante et très mystérieux. EO (Essentiel Outside ?) a sensiblement la même structure, l'homme est devenu un âne, et si tous ceux qu'il rencontre ne lui veulent pas forcément du mal, le monde autour de lui ne tourne pas rond, il est méchamment humain, comme l'univers dans lequel évoluait le personnage traqué de Essentiel Killing. Les images sont là aussi étonnantes, belles, inattendues, troublantes. En revanche, le discours étalé par le récit ne brille pas par sa subtilité. Les hommes sont lâches, violents, irréfléchis, n'ont aucun respect pour les animaux qu'ils torturent et tuent lorsqu'ils n'ont plus d'utilité pour eux. C'est un peu simpliste. Certainement réaliste. Mais sans doute pouvait-on espérer une réflexion plus approfondie sur la place de l'animal dans la société humaine que cet alignement de situations désespérantes, sans lumière, noyé dans un déluge musical surlignant le propos.

 

Vos commentaires pour ce film

Une aventure hors du commun,
La musique humanise l’Âne, les sons électroniques pour les moments fictionnels sont rompus par le piano fragile quand le héros s’enfuit sur ses quatre pattes.
Le gris découvre le vaste monde, c’est l’inconnu, la solitude, son corps mobile regarde le monde bouger autour de lui.
Nuit, flashs, projecteurs, lasers, points lumineux, rouge noir vert, les longues oreilles s’échappent des prisons pour courir vers les champs, guidé par la lumière des forêts désenchantées.
Film contemporain, le film suit l’Âne à la trace et adopte son point de vue, le film est malin, il y a de très belles images et des plans dingues.
Une fable écologique il traverse un monde compliqué.
Un conte animaliste tendre et cruel.
Un film documentaire la menace est permanente pour les animaux.
Les lumières se rallument, le film continue, au milieu des vaches Hi Han marche, ce court long métrage se termine en cauchemar.


Dominique P, le 10 novembre 2022

 

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