Dans la maison

François Ozon

L'histoire

Un garçon de 16 ans s'immisce dans la maison d'un élève de sa classe, et en fait le récit dans ses rédactions à son professeur de français. Ce dernier, face à cet élève doué et différent, reprend goût à l'enseignement, mais cette intrusion va déclencher une série d'événements incontrôlables.

Avec

Fabrice Luchini, Ernst Umhauer, Kristin Scott Thomas, Emmanuelle Seigner, Denis Ménochet, Bastien Ughetto

Sorti

le 10 octobre 2012

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Réjouissance et déception

 

Cela faisait longtemps que François Ozon tournait des films sans grand intérêt, pourvus de scénarios d'une faiblesse affligeante. Cette incursion "dans la maison" tranche sur sa filmographie récente, par la grâce d'un récit construit, retrouvant l'attrait des personnages en bord de réalité plongés dans une fiction qui prend le pas sur toute autre tentative de faire le malin (au contraire du calamiteux "Potiche").
L'histoire semble classique et banale au premier abord mais gagne en complexité, proposant humour, perversité et jeu sur le récit lui-même. La manière de filmer et de multiples détails peu crédibles (l'uniforme des lycéens, les magazines de déco dans les mains de la mère du copain, les œuvre contemporaines de la galerie d'art…) donnent du recul à l'œuvre entière, rien n'est absolument sérieux, Ozon semble sans cesse rappeler que tout ceci n'a rien à voir avec le réel, qu'il est en train de raconter une histoire, avec délectation et sur un rythme d'enfer : pas un seul temps mort, tout s'enchaîne à merveille.
Luchini fait du Luchini, on pourrait le croire dans un de ses spectacles de lecture d'œuvres littéraires. Les autres sont parfaits, avec une dose d'ambiguïté variable chez chacun d'eux, derrière une façade en apparence assez claire…
Oui, tout est parfait, tout roule, même le sable dans les engrenages est brillant et donne du plaisir. Malheureusement, cela se gâte en fin de projection, on a l'impression qu'Ozon ne sait pas comment conclure son histoire, le scénario jusqu'alors plutôt malin et plein de suspense patine, dérape et finit par patauger dans l'à-peu-près. Ce n'est ni une explosion dévastatrice, ni quelque chose de parfaitement ouvert, c'est une sorte de minuscule pirouette sans panache, d'autant plus décevante que tout ce qui précède est vraiment réjouissant…

 

Pas encore de commentaires pour ce film

Imaginaire, réalité, tout se mêle. Intrusion de chacun dans la vie de l'autre, tellement de possibilités.
C'est dérangeant, un peu intello, un peu excessif, ambiguë, on se prend au jeu, ça traîne un peu, mais j'ai aimé.


Dominique P le 24 octobre 2012

 

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