Potiche

François Ozon

L'histoire

Suite à un mouvement de grève, un patron demande à son épouse de le remplacer à la tête de son entreprise...

Avec

Catherine Deneuve, Gérard Depardieu, Fabrice Luchini, Karin Viard, Jérémie Renier, Judith Godrèche

Sorti

le 10 novembre 2010

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Barbe à papa

 

François Ozon court après l’inspiration qu’il semble avoir perdue depuis (trop) longtemps. Il adapte ici une pièce de boulevard et donne des rôles faciles à quelques poids lourds (et pour certains, très lourds) du cinéma français. Quelques répliques font sourire (et franchement éclater de rire une partie de la salle), on perçoit une petite dose d’acidité sous la couche sucrée ultra épaisse mais qu’est-ce que c’est laid ! Le contexte est celui des années 70 et on ne peut pas dire que les décorateurs, accessoiristes et costumiers aient choisi la finesse. Tout est affreux, de la Renault 16 jusqu’aux canapés immondes, en passant par les coiffures (Judith Godrèche décroche le pompon, elle est à vomir en réplique de je ne sais quelle actrice de Dallas et Cie), les tenues de Catherine Deneuve, les lunettes de Luchini…et même la musique ! Ça a beau être du second degré (sans doute même plus), tant d’horreurs criardes et qui rappellent une mode à l’esthétique catastrophique, c’est trop ! Les acteurs, pour se mettre au diapason de cette absence d’élégance, en font des tonnes, ils se vautrent dans la médiocrité, ils pérorent, ils se pavanent, ils sont pathétiques. Le scénario est prévisible, tellement prévisible que les quelques petites surprises ne rendent pas dupes les spectateurs, elles ne sont que des variantes du tombereau de clichés auxquels on a droit d’un bout à l’autre d’un récit poussif, faussement politiquement incorrect. C’est le film barbe à papa : on croit que ça va être bon, c’est en réalité très écoeurant, sans caractère et ça disparaît tout de suite.

 

 

 

Vos commentaires pour ce film

Ce film avait tout pour me déplaire : Deneuve, Depardieu, les années 70 - pas mes préférées- et une mauvaise critique d'Al1. Pourtant, j'ai passé un bon moment. C'est assez drôle, moins linéaire qu'on pouvait le craindre et ça rappelle mine de rien quelques vérités bien senties sur la situation des femmes. On a un peu tendance à oublier que jusqu'en 73, j'aurai dû obtenir l'autorisation de mon cher et tendre pour ouvrir un compte en banque... C'est moi qui extrapole ou ils se foutent quand même un peu de Ségo vers la fin ??

Marie A, le 12 décembre 2010

 

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