Dans la brume

Daniel Roby

L'histoire

Le jour où une étrange brume mortelle submerge Paris, des survivants trouvent refuge dans les derniers étages des immeubles et sur les toits de la capitale. Sans informations, sans électricité, sans eau ni nourriture, une petite famille tente de survivre à cette catastrophe... Mais les heures passent et un constat s'impose : les secours ne viendront pas et il faudra, pour espérer s’en sortir, tenter sa chance dans la brume...

Avec

Romain Duris, Olga Kurylenko, Fantine Harduin, Michel Robin, Anna Gaylor

Sorti

le 4 avril 2018


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Factice !

 

Aïe ! La brume factice pique les yeux ! Les effets spéciaux sont assez calamiteux pour notre époque… Nous serions encore au vingtième siècle, passe encore, mais là… tout le monde peut voir d'une part qu'elle est complètement fabriquée en image de synthèse dès que les personnages se trouvent au-dessus, et d'autre part qu'elle ne ressemble pas du tout à la (véritable ?) brume que l'on peut voir lorsque l'action se situe au ras du sol. Ce problème de crédibilité nuit grandement à l'ensemble du film, même si rapidement on comprend que le but du récit n'est pas de savoir comment et pourquoi cette fumée a envahi Paris mais d'observer une toute petite poignée de personnages (essentiellement un couple séparé et sa fille atteinte d'une maladie qui l'empêche de sortir d'une bulle) aux prises avec l'isolement, le manque d'informations, l'inquiétude grandissante, etc. Un autre film récent La nuit a dévoré le monde, traitait d'une certaine façon du même thème, Paris envahi par un phénomène étrange et mortel (les zombies en lieu et place de la brume) et de la manière dont un personnage vivait les choses. Les deux films sont comparables, Dans la brume essayant de tirer l'ensemble vers un aspect plus grand public, avec des éléments très classiques et pas très novateurs, le rajout de difficultés par-dessus la catastrophe (ici, la maladie de la fille), la cellule familiale en morceaux (déjà vu dans La guerre des mondes de Spielberg, par exemple), un personnage masculin qui prend tout en charge, etc. Tout ceci n'est pas très passionnant, parfois prenant parce que certaines successions de scènes d'action ont une certaine efficacité, mais le grand film post-apocalyptique français reste encore à venir. Cette brume-là tombera dans l'oubli ou se rangera entre les petites curiosités d'anticipation et les nanars qui se prennent un peu trop au sérieux. On ne dira rien de l'interprétation, Romain Duris apportait quelque chose de si nouveau, il y a… une éternité dans Le péril jeune, et Olga Kurylenko est ici… pathétique, pour rester correct.

 

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