Le Comte de Monte-Cristo

Matthieu Delaporte, Alexandre De La Patellière

L'histoire

Victime d’un complot, le jeune Edmond Dantès est arrêté le jour de son mariage pour un crime qu’il n’a pas commis. Après quatorze ans de détention au château d’If, il parvient à s’évader. Devenu immensément riche, il revient sous l’identité du comte de Monte-Cristo pour se venger des trois hommes qui l’ont trahi.


Avec

Pierre Niney, Bastien Bouillon, Anaïs Demoustier, Anamaria Vartolomei, Laurent Lafitte, Pierfrancesco Favino, Pierre Mille, Vassili Schneider

Sorti

le 28 juin 2024


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Dumas pour les Nuls

 

Pourquoi donc avoir customisé à ce point cette histoire ? Monte Cristo, ce n'est pas seulement Edmond Dantes trahi puis qui devient le Comte et se venge, c'est aussi un héro qui prend de multiples apparences, et dans le film, tout cet aspect multiple transformiste disparaît (ah, si, un anglais magnat de presse, qui n'apparaît pas dans le roman) alors qu'il est absolument réjouissant dans le bouquin. C'est aussi une ribambelle de personnages hauts en couleurs. Le film en supprime un bon nombre, en invente d'autres, en transforme quelques uns… en particulier Haydée la sublime, qui perd au passage beaucoup de son mystère et de sa noirceur.
Cependant, si l'on accepte toutes ces modifications, ou si l'on ne se souvient plus du livre de Dumas, il reste ce récit ultra romantique, qui respecte l'esprit de Dumas, mais qui dans le film prend un aspect très illustré (belles images), très expliqué, presque scolaire. Les réalisateurs en rajoutent pour être bien sûr que tout le monde comprend. Tout est très appuyé, les regards en particulier lors des entrevues entre Monte Cristo et ses anciennes connaissances. C'en est parfois presque risible. Les acteurs semblent noyés dans le flot d'images et de musique et font ce qu'ils peuvent, ils parlent tous comme au vingt-et-unième siècle et aucun n'a l'aura nécessaire… Mercedes est gentillette, Danglars manque de brutalité et a trop de bonhommie, Villefort ressemble au personnage que jouait Lafitte dans Au revoir là-haut l'humour en moins, Morcef fait un méchant acceptable mais n'existe pas en tant qu'amoureux puis mari de Mercedes, Morrel est inexistant… et Edmond Dantes, le Comte… Pierre Niney a beau faire un regard sombre, il lui manque du mystère, du panache, du vécu. Peut-être trop jeune pour le rôle ?
Tout cela ne fait pas une bonne adaptation. On ne s'y ennuie pas une seconde, mais on en sort déçu. Il aurait sans doute fallu un plus grand respect de l'œuvre, ou au contraire une relecture complète de la structure (perso, j'aurais bien vu le film commencer avec l'apparition du Comte de Monte Cristo et jouer avec des flashbacks).

 

Vos commentaires pour ce film

C’est une adaptation, il y a un certain nombre de différences, des choix sont faits, je n'ai ressenti aucune émotion, on ne sent jamais le poids de l'emprisonnement, mais Edmond Dantès incarne bien les valeurs d’une société dirigée par l’argent et l’individualisme.
Il manque le feu de la vengeance, les acteurs sont convaincants, les méchants sont excellents, Pierre Niney tient tout le film et entraine la succession de rebondissements.
Les paysages sont très beaux, c'est du grand spectacle plutôt agréable à regarder.


Dominique P, le 12 août 2024

 

Je l’ai vu en août et je m’en souviens parfaitement plusieurs mois après.
Le point de vue est original, certains personnages du roman ont disparu, d’autres ont été enrichis, modifiés.
L’ensemble est cohérent, la vengeance est implacable mais humaine, elle ouvre des réflexions sur la vie, sur l’amour.
La jeunesse de Dantes, son amoureuse et ses amitiés, son apprentissage pendant 10 ans auprès de l’abbé Faria sont exprimés de façon à être ressentis.
C’est aussi un beau film d’aventure et Pierre Niney est crédible de bout en bout.


Isabelle E-C, le 22 septembre 2024

 

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