Cold War

Pawel Pawlikowski

L'histoire

Pendant la guerre froide, entre la Pologne stalinienne et le Paris bohème des années 1950, un musicien épris de liberté et une jeune chanteuse passionnée vivent un amour impossible dans une époque impossible.

Avec

Joanna Kulig, Tomasz Kot, Agata Kulesza, Borys Szyc, Cédric Kahn, Jeanne Balibar

Sorti

le 24 octobre 2018


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Beauté glacée

 

Pawel Pawlikowski a trouvé un style qui convient aux critiques, et aussi à beaucoup de spectateurs. Des images superbes dans un noir et blanc contrasté, un travail fouillé sur le son, un cadrage millimétré, des éclairages doux et poétiques, un récit concis avec de nombreuses ellipses, des personnages esquissés en quelques plans, une histoire dramatique et romantique. Ainsi était Ida, ainsi est cette guerre froide. Et, comme dans Ida, ce n'est pas seulement la guerre, c'est tout le film qui manque de chaleur. Les émotions sont en berne. Les deux personnages, amants d'une relation amoureuse impossible (?) et surtout compliquée, tordue, faisant autant de mal que de bien (eh oui, comme c'est le cas d'à peu près toutes les histoires d'amour, n'est-il pas ?), n'attirent pas de compassion de la part du spectateur. D'ailleurs, que deviennent-ils à la fin du film ? pas la moindre idée… vu en avant-première il y a quelques semaines, et déjà tombé dans l'oubli, tout du moins pour ce qui concerne le destin des deux personnages principaux. Ne reste que le souvenir de la beauté formelle.

Vos commentaires pour ce film

Suis d’accord avec le boss. Globalement.
C’est beau. Super beau. Peut-être trop beau. Je me suis surpris à sortir de l’histoire pour admirer la photo ; noir et blanc élégant, plans d’une grande finesse, lumière subtile … ! Tout est magnifié et, du coup, un peu artificialisé.
J’ai adoré le début. La quête des vieilles chansons traditionnelles au fin fond des campagnes polonaises, le recrutement des jeunes artistes qui vont les reprendre à la gloire de la patrie, le début de l’histoire d’amour … j’étais dedans.
Et puis, ça part dans 15 années de passion, de séparations, de retrouvailles, de re-séparations, … à Paris, à Berlin, en Yougoslavie, re-en Pologne …. Des petites touches d’émotions sur un grand récit foutraque et improbable, tant sur l’histoire d’amour que sur les rapports Est-Ouest.
Impression nuancée aussi sur les acteurs.
Ces 15 années, on les voit dans, les yeux, les attitudes de Joanna Kulig. Elle change, elle vieillit, elle garde et elle jette ; belle actrice.
En revanche, l’amoureux transi ne bouge pas pendant toutes ces années ; même sourire de beau ténébreux, même tronche défaite, mêmes émotions … va falloir que je lui demande la marque de sa crème de jour !
Du coup, un peu d’ennui ; l’impression d‘être baladé.


Thierry D. le 10 novembre 2018

 

Envoyez votre commentaire