Du classique La nuit Américaine
au réjouissant Coupez
en passant par le romantique La maîtresse du lieutenant
français, ils sont légion, les films racontant
un tournage… Celui-ci, d'un réalisateur coréen
ayant la réputation de dynamiter les genres et de fabriquer
un cinéma décalé, ne va pas rester dans les
mémoires. "Un joyeux bordel", est-il dit sur l'affiche.
En guise de "bordel", on a le droit au récit très
plan-plan de deux journées de tournage plutôt irréalistes,
si bien qu'en fin de projection, on s'attend à ce que tout
ce qu'on a vu jusqu'alors ne soit qu'un film dans le film, une deuxième
mise en abyme. Mais… déception, il n'en est rien. L'ensemble
n'a donc pas beaucoup d'intérêt. Le film tourné
en noir et blanc a l'air d'un navet sur-joué, le récit
en couleurs de son tournage n'est guère mieux. On cherche
le second degré, on le trouve parfois, il y a une ou deux
occasions de sourire, et deux grosses heures d'ennui. Pas une seule
vraie surprise, un hommage très mou au cinéma, des
personnages caricaturaux assez vite fatigants, l'impression très
nette d'avoir perdu son temps.
