Troisième volet des aventures
sentimentales de Xavier-Romain Duris, peut-être le dernier,
pas le meilleur… On retrouve avec plaisir les personnages
qui n'ont pas tellement changé, dans des situations pas tout
à fait nouvelles, avec toujours la même légèreté,
le même mélange de clichés (la vie c'est compliqué)
et de (petites) surprises, le tout filmé et raconté
encore de la même façon, à l'aide d'un montage
ultra nerveux et d'une alternance de scènes drôles
(si, si, certaines le sont vraiment) et de moments émouvants
(effectivement, on peut avoir la gorge un peu nouée, par
instants). Si on s'attend à un peu plus de gravité
et d'épaisseur, on risque d'être déçu…
le film est bien dans la lignée des précédents,
un peu superficiel, pas déplaisant. D'où vient alors
l'impression que cette fois-ci il risque bien de ne pas rester grand-chose
en mémoire, au contraire de l'auberge
espagnole ou des poupées
russes ? Le propos est sans doute un peu trop sociétal-correct,
avec familles recomposées, questionnement sur le couple,
vision idyllique du métissage et du mélange des nationalités,
des genres, des modes de vie… Peut-être est-on en droit
d'attendre de la part d'un tel observateur compulsionnel de nos
vies bordélisées un peu plus de finesse et de délicatesse
dans la description de ce qui mène parfois au désarroi
et à la mélancolie. L'introspection de nos existences,
même sur un ton décalé et puissamment humoristique,
peut être à l'origine de bijoux très haut de
gamme, comme le film
de Guillaume Gallienne, ou bien de petites choses brillantes
et bruyantes mais toutes de pacotille, comme ce casse-tête…