Bird **

Andrea Arnold

L'histoire

À 12 ans, Bailey vit avec son frère Hunter et son père Bug, qui les élève seul dans un squat au nord du Kent. Bug n’a pas beaucoup de temps à leur consacrer et Bailey, qui approche de la puberté, cherche de l’attention et de l’aventure ailleurs.


Avec

Barry Keoghan, Franz Rogowski, Nykiya Adams

Sorti

le 1er janvier 2025


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Sombre brillance

 

Andrea Arnold retrouve l'esprit de Fish Tank, la même âpreté mêlée de poésie et ici, une irruption incroyable du fantastique (est-ce un rêve, est-ce une hallucination, est-ce le point de vue du personnage principal ?)
L'histoire est malheureusement banale, universelle, et c'est comme si la réalisatrice refaisait inlassablement le même film, centré sur une jeune fille qui se débat avec la misère, avec une énergie furieuse. Le film est d'une densité formidable, porté par un récit qui s'appuie sur un contraste saisissant entre des scènes nerveuses, inquiétantes, dérangeantes et d'autres instants de contemplation, comme suspendus (c'était aussi le cas dans Fish Tank). On y voit beaucoup d'oiseaux, éléments naturels dans un univers mixte, urbain mais parsemé de no man's land, de prairies comme abandonnées. Ils pourraient être la caution poétique, mais tout est prétexte aux rêves, à la beauté. Celle-ci est autant présente dans un vol d'étourneaux que dans les intérieurs du squat où logent la jeune fille et sa famille. Ce sont des bribes de couleurs, des images fugaces au sein même du déroulé de l'histoire. Andrea Arnold parvient à entremêler tout cela, le regard buté des uns, la joie explosive qui soudain inonde les visages, un rai de lumière sur un lit défait, la mer un peu sale mais filmée comme une échappatoire, la violence toujours possible et la douceur quand même. Un sacré beau film, gris et brillant, sombre et éclatant, où le désespoir et le désir ne sont jamais loin l'un de l'autre.

 

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