The Big short : le casse du siècle

Adam McKay

L'histoire

Wall Street. 2005. Profitant de l’aveuglement généralisé des grosses banques, des medias et du gouvernement, quatre outsiders anticipent l’explosion de la bulle financière et mettent au point… le casse du siècle ! Michael Burry, Mark Baum, Jared Vennett et Ben Rickert : des personnages visionnaires et hors du commun qui vont parier contre les banques … et tenter de rafler la mise !

Avec

Christian Bale, Steve Carell, Ryan Gosling, Brad Pitt, John Magaro

Sorti

le 23 décembre 2015


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Les subprimes pour
les (pas tout à fait) Nuls

 

Franchement, si vous n'êtes pas super pointu en économie, vous avez compris quelque chose à la crise des subprimes, celle qui mit les banques mondiales au bord de la faillite, sauvées par les gouvernements ? C'était en 2007, et d'après le film, cela peut tout à fait recommencer, à tout moment.
Il y a un volet presque documentaire dans la démonstration, sans doute très simpliste pour ceux qui s'y connaissent, mais aussi trop détaillée pour ceux qui ont séché tous les cours d'éco au lycée et qui ne se sont pas rattrapés depuis. Je suis loin d'avoir tout saisi du scénario et de l'enchainement des montages financiers.
L'explication qui en est donnée dans le film "Demain" est par de nombreux aspects beaucoup plus claire… les banques créent de l'argent en prêtant, surtout à ceux qui ne peuvent pas rembourser, et ça n'est absolument pas de la philanthropie puisque les prêteurs se servent au passage, et largement.
L'inconvénient de la méthode est qu'un jour, cet argent qui n'existe pas vient à manquer, et tout explose.
Le film montre comment quelques petits malins, ou un peu plus allumés que les autres, ont réussi à prévoir cet effondrement, et par un stratagème d'assurance (ou d'attaque sur ces assurances, je vous ai dit n'avoir pas tout pigé), ont empoché quelques millions de dollars pendant que des petits propriétaires se retrouvaient sans logement par défaut de paiement. C'est immoral, les enrichis par cette méthode le savent et on les voit se démener plus ou moins fortement avec leur conscience. Mais au final, ce qu'ils gagnent ne semble pas grand-chose par rapport aux pertes colossales des banques.
La façon de raconter tout cela est plutôt percutante, usant d'effets visuels et scénaristiques assez réjouissants mais ce qui empêche de vomir en comprenant (ou en croyant comprendre) l'absurdité de tout le système économique actuel, ce sont les acteurs, brillants, étalant les faiblesses de leurs personnages comme des étendards, ne les rendant sans doute pas très attachants, mais certainement humains. C'est déjà ça. Parmi eux, Christian Bale est particulièrement étonnant dans son rôle.
Le récit, en allant au bout de sa logique, peut donner un vaste dégoût du monde dans lequel on vit, et c'est aussi une nouvelle preuve de la qualité du contre-pouvoir politique qu'est le cinéma américain.

Vos commentaires pour ce film

Cdo, Swaps, Abs, Subprimes, spéculation, bulle immobilière… 2h10 très pédagogique,
Il faut s’accrocher pour comprendre l’univers complexe des banques,
pour ne pas perdre le spectateur en route, le film est jalonné d’explications didactiques décalées.
Le film décrit assez bien ces spéculations, que nous sommes les dindons de la farce et que en 2015 tout est en train de recommencer…

Dominique P, le 31 décembre 2015

 

Un bon film bien documenté qui permet de comprendre ce qui a conduit à la crise bancaire mondiale de l’automne 2008, dans une atmosphère digne de l’Arnaque avec Robert Redford et Paul Newman. Au Etats Unis plusieurs groupes de personnes, qui ne se connaissent pas, parient sur la chutes des marchés boursiers.
Le suspense est prenant, les acteurs sont excellents, les méthodes pédagogiques de vulgarisation des outils financiers sont pleines d’humour.
Mais aucun des « héros » du film n’est sympathique.
Le mathématicien autiste joué par Christian Bale, qui initialise le jeu en 2005, écoute du heavy metal de qualité et risque les fonds de ses clients.
Le banquier trader joué par Steve Carell, présenté comme un « Robin des bois » ou un « Don Quichotte », révolté par le monde financier et son hypocrisie, n’hésite pas lui-même à aller au bout du jeu.
Le Gourou de la finance repenti, joué par Brad Pitt, fait quant à lui à un moment une mise en perspective du jeu et de son impact sur la population qui fait froid dans le dos.
Tout cela est très cynique, les motivations sont uniquement vénales, personne ne tire de leçon de ce qui ce passe, le constat de fin et l’épilogue sont bien sombres.


Isabelle E-C, le 4 janvier 2016

 

Envoyez votre commentaire