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Giuseppe Tornatore

L'histoire

Un expert d’art et commissaire priseur de renom, adulé et redouté de tous, tombe amoureux d’une cliente atteinte d'agoraphobie. Il ne lui parle qu’au téléphone et tombe sous son charme quand il la voit pour la première fois…

Avec

Geoffrey Rush, Jim Sturges, Sylvia Hoeks, Donald Sutherland

Sorti

le 16 avril 2014


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Beauté (trop) classique

 

Au vu de l'affiche, un homme d'âge mûr (j'y serai bientôt, j'y suis presque, snif) cerné d'œuvres d'art italiennes, assis de face, on pourrait croire à une "Grande Bellezza" bis. Mais non, pas du tout, mais alors, pas du tout ! Rayez cela de vos papiers, comme dirait l'autre. C'est juste un vague polar, sans flics mais avec des sous, beaucoup de sous. Et puis une histoire d'amour, aussi. Enfin, si vous y allez, malgré tout le mal que je vais en dire (et j'espère bien que vous n'en tiendrez pas compte !), vous saurez si cet amour est partagé.
Plastiquement, esthétiquement, c'est assez beau. Classique, mais beau. Pas grand-chose à voir, donc, avec la splendeur décalée (image-son-discours) de la Grande Bellezza. D'ailleurs, le personnage principal est commissaire priseur, il vit du commerce des œuvres d'art, pas question pour lui de remettre en cause leur valeur, qu'elle soit financière ou de l'ordre de la fascination. Le récit, puisque récit il y a, très classique lui aussi, repose sur un mystère, et peut-être même plusieurs mystères. Et c'est là que le bât commence à blesser, car l'ambiance générale en manque beaucoup, de mystère. Il y a bien des énigmes, posées par la femme invisible, par l'automate, par la femme naine dans le café, mais de mystère, d'étrangeté, point. Le montage sans doute un peu trop carré et l'absence de véritables surprises dans la façon de filmer empêchent que l'on se sente embarqué dans cette histoire. On comprend assez vite qu'on nous cache des choses, bien malin celui qui les découvrira avant tout le monde, mais un peu simplet celui qui croira tout ce qu'on lui montre… A la fin, tout est expliqué, en vrac et pas très finement, mais les énigmes sont résolues. Ce n'est pas "tout ça pour ça", parce qu'il y a d'une part une "affaire" bien menée et d'autre part une amertume qui reste assez longtemps, mais tout de même, on peut être déçu par le manque d'originalité de l'ensemble, tant du point de vue du scénario que de celui de la mise en scène.

 

Vos commentaires pour ce film

"Usual suspect" dans le monde de l'art, j'ai adoré.
C'est beau, la salle secrète et ses portraits de femmes est particulièrement réussie. Les rapports entre les protagonistes sont bien traités.
Une semaine après l'avoir vu des images persistantes sont toujours présentes.
Je veux voir Vienne et Prague et boire un café en attendant moi aussi l'improbable inconnue.

Isabelle EC, le 4 mai 2014

 

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