Trois étudiants irakiens
sur les routes de France, le temps d’un été,
deux d’entre eux tentant de persuader le troisième
de ne pas retourner dans son pays : c’est le thème,
plutôt séduisant, de ce premier film d’une réalisatrice
qui ne trouve jamais la grâce, indispensable à ce type
d’errance. Il y a beaucoup d’ennui, de contemplation
vaine, de dialogues creux qui ne révèlent pas grand
chose sur les personnages. Les quelques rencontres sont attendues,
en particulier celle de deux filles vaguement rockeuses, très
natures mais sans charme. Dans ce Road movie fauché, il y
a comme un parfum de Visages
villages, mais où les liens tissés dans le film
d’Agnès Varda et de JR auraient été remplacés
par une fade amertume. Les lieux visités sentent le glauque,
le maussade et la banalité, sans véritable point de
vue de la part de la réalisatrice. Celui qui voulait partir
au début n’est d’ailleurs pas plus avancé,
à la fin de l’été…
