Après mai °

Olivier Assayas

L'histoire

Région parisienne, début des années 70.
Jeune lycéen, Gilles est pris dans l’effervescence politique et créatrice de son temps. Comme ses camarades, il est tiraillé entre un engagement radical et des aspirations plus personnelles.
De rencontres amoureuses en découvertes artistiques, qui les conduiront en Italie, puis jusqu’à Londres, Gilles et ses amis vont devoir faire des choix décisifs pour trouver leur place dans une époque tumultueuse.

Avec

Clément Métayer, Lola Creton, Félix Armand, Carole Combes, Hugo Conzelmann

Sorti

le 14 novembre 2012

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Pendant l'ennui…

 

L'un des personnages affirme avec un air grave, "j'ai l'impression de passer à côté de ma jeunesse". Et pendant qu'il dit cela, le spectateur, de son côté, est en droit de se demander s'il n'est pas en train de passer à côté de sa soirée… Assayas a sans doute déversé beaucoup de lui-même, souvenirs et impressions, pour monter son film, et cela aurait pu déboucher sur une œuvre très personnelle et touchante. Au lieu de cela, c'est un pensum théorique, ennuyeux, sans rythme et sans charme (hormis de rares moments, comme la manifestation du début ou bien l'errance dans la fête au château). Les acteurs sont tous amateurs, exceptée Lola Creton, et cela se sent, ils n'ont pas de présence, débitent leur texte sans y croire. On est loin, très loin de l'étonnante impression de proximité ressentie lors du début de "l'heure d'été". Les querelles entre les différents courants gauchistes sentent la nostalgie des très vieux combattants sans intérêt, on a très envie de presser la touche "avance rapide", mais on est au cinéma, on subit donc les grandes tirades très écrites, qui ont sans doute intéressé les critiques professionnels des journaux dit intellectuels et qui ont peut-être vécu ces moments-là. Malheureusement, cela ne passe pas pour un public peu concerné.
Les histoires d'amour, alors ? Elles pourraient toucher tout le monde, c'est universel, l'amour. Mais non, on s'en balance. Les personnages ne développent aucune empathie à leur égard, et ne sont pas incarnés par les comédiens. Ils restent des clichés tristes et sans avantages. L'ensemble devient interminable, pourrait s'arrêter à tout moment et lorsque enfin, le générique déroule, on reste un peu, pour lire les titres des musiques entendues, très années 70, pas mal pour ceux qui y sont sensibles…

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