Anna Karenine *

Joe Wright

L'histoire

Anna, mariée à un haut fonctionnaire, s'éprend d'un officier qui était promis à une jeune femme dont est amoureux un ami du frère d'Anna.
Oui ça parait compliqué comme ça, mais le film prend le temps pour tout raconter, et on comprend tout.

Avec

Keira Knightley, Jude Law, Aaron Taylor-Johnson, Kelly Macdonald, Domhnall Gleeson, Matthew MacFayden, Ruth Wilson, Alicia Vikander

Sorti

le 5 décembre 2012

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Quel spectacle !

 

Anna K, que l'on connaisse ou pas, que l'on ait lu le roman ou que l'on n'ose pas avouer que non, même pas pensé à emprunter un jour ce grand classique, signé de… eh bien non, ça non plus on ne savait pas… Tolstoï ? ah bon, cela aurait pu être Dostoïevski, ou Tchekov… Bref, Anna K, familière ou pas, on se doute bien qu'elle fait partie de ce genre d'héroïnes romantiques qui emportent et font naître émotions, larmes et grands sentiments. Joe Wright conforte cette certitude dans un premier temps, en faisant de cette énième adaptation au cinéma, un très grand spectacle dont on peut dire qu'on en a plein les mirettes. Ça bouge dans tous les sens, à bon escient, c'est coloré, magnifiquement éclairé, les décors et les costumes sont sublimes, l'aspect très théâtral (et chorégraphique !) parvient à apporter de l'originalité, tout roule, pas une fausse note, ça danse, ça crie, ça pleure, ça se déchaîne, c'est le film de l'année !? Du moins c'est ce qu'on se dit les dix premières minutes. Ensuite… l'enthousiasme retombe un peu. Non pas que l'ensemble ne tienne pas la distance. Il y a tout au long des deux heures (et plus) des idées à foison, le rythme de l'inventivité ne ralentit jamais. Mais toute cette débauche d'images ne fait éclore aucune émotion. On regarde cela avec une distance certaine, l'éblouissement est de tous les instants, l'émotion jamais. Peut-être est-ce voulu… ou pas. Keira Knightley n'aide pas non plus… Bien qu'un peu moins agaçante que dans ses derniers films (oh, l'insupportable "Dangerous method"), elle reste une actrice peu expressive malgré ses innombrables mimiques, celles-ci se rapprochant plus de tics de jeux que de tentatives pour faire passer un sentiment.
Mais, au diable Keira et les tièdes que Dieu paraît-il vomit, c'est tout de même un sacré spectacle qui ne lésine pas sur les moyens, et c'est assez rare, par les temps qui courent.

 

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