A dangerous method

David Cronenberg

L'histoire

Sabina Spielrein, une jeune femme souffrant d'hystérie, est soignée par le psychanalyste Carl Jung. Elle devient bientôt sa maîtresse en même temps que sa patiente. Leur relation est révélée lorsque Sabina rentre en contact avec Sigmund Freud...

Avec

Keira Knightley, Michael Fassbender, Viggo Mortensen, Sarah Gadon, Vincent Cassel

Sorti

le 21 décembre 2011

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Freud vs Jung

 

La "dangereuse méthode", c'est donc la psychanalyse et le danger du transfert mis en action, avec l'analyste qui finit par avoir une liaison avec sa patiente…
Le psy au cinéma, c'est du pain bénit, une roue de secours pour scénaristes en panne d'inspiration. Ici, on remonte directement aux sources, en mettant en scène les fondateurs de la discipline, Freud et Jung, avec également, comme pour pimenter le duo, une patiente de Jung, particulièrement atteinte au début du film, guérie (ou presque) par la suite, et finissant psychanalyste elle-même. Un miracle improbable ? Non, la Sabina Spielrein du film a réellement existé…
Pour mettre en scène cette troïka épicée, Cronenberg semble avoir abandonné son goût pour les émotions fortes, la violence des images, la radicalité de ses personnages. Le film est comme figé, presque académique, avec une image impeccable, des costumes et décors d'époque très soignés. Tout cela sent le propre, les discours ennuyeux entre les deux médecins n'apprendront rien à ceux qui maîtrisent leur Freud dans le texte, et n'éveilleront pas l'intérêt de ceux qui l'ont évité jusqu'ici. Mais le pire, ce qui finit par plomber toute tentative de crédibilité, ce sont les acteurs : Mortensen n'en finit plus de tirer sur sa pipe pour essayer de ressembler à Sigmund, en vain. Fassbender ôte ses lunettes, les remet pour les enlever à nouveau et effectivement, derrière sa petite moustache qui ne bouge pas d'un poil malgré les années qui passent, il ne ressemble pas du tout à l'addict au sexe de "Shame". Mais qu'est-ce qu'il est barbant ! Et Keira Knightley continue, film après film, à jouer avec sa mâchoire élastique et ses membres squelettiques pour montrer qu'elle peut jouer les névrosées anorexiques. Il n'y a que Vincent Cassel qui empêche de s'endormir, en médecin dépravé et ayant largement franchi les limites de la déontologie; par malheur, il ne reste pas très longtemps à l'écran.

 

 

 

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