A la merveille °

Terrence Malick

L'histoire

Un homme aime une femme, qui l'aime aussi. Et puis le couple bat de l'aile, elle s'en va. Il se console avec une autre, mais la première revient.

Avec

Ben Affleck, Olga Kurylenko, Rachel McAdams, Javier Bardem


Sorti

le 6 mars 2013

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Un grand rien nauséeux

 

Je suis parti avant la fin…
mais je crois bien n'avoir rien perdu. Au bout de dix minutes, on se dit, tiens, belle introduction, images splendides, bande son très étudiée, esquisses de personnages, caméra sans cesse en mouvement, en rupture. C'est magnifique, un peu long, un peu fatigant, mais cela va se poser et le récit va pouvoir commencer ?
Et bien, non. L'introduction, techniquement et plastiquement superbe, dure tout le film…. Des bribes de dialogues, même pas d'échanges, juste des mots murmurés, qui ne permettent pas de cerner les personnages qui restent à l'état d'ectoplasmes, des lieux effleurés par une photo sublime, mais absolument vide de sens. Parfois, on sent une tristesse, ou une grande joie, ou leur contraire, à moins que ça ne soit l'inverse… Il n'y a pas de scènes, pas d'histoire à proprement parler.
Terrence Malick n'est pas un débutant, on connaît son style qu'il a mis au service de vrais scénarios. Ici, le style est plaqué sur un grand rien. Moi non plus, je ne suis pas un spectateur débutant. J'ai vu tous ses films, j'ai adoré "Badlands", "la ligne rouge", "les moissons du ciel". Je crois n'avoir rien vu d'aussi beau que "le nouveau monde". J'avais été fort déçu par une grande partie de "Tree of life". Et je me permets donc de dire que cette merveille-ci est un ratage monumental. Non, on ne sent rien dans les regards, non les quelques morceaux de phrases entendus ne donnent pas envie de comprendre ceux qui sont inaudibles tellement ils sont creux, malgré toute la tension que les acteurs cherchent à y mettre, non la splendeur des images ne fait pas rêver, oui le mouvement perpétuel de la caméra donne la nausée, oui l'envie de dormir est grande et on est tout de même mieux chez soi pour fermer les yeux et penser aux maux d'amour.
Juste un espoir, que le prochain Malick renoue avec la densité du nouveau monde, que l'on puisse à nouveau être ébloui par son cinéma…

 

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