The tree of life

Terrence Malick

L'histoire

Jack grandit entre un père autoritaire et une mère aimante, qui lui donne foi en la vie. La naissance de ses deux frères l'oblige bientôt à partager cet amour inconditionnel, alors qu'il affronte l'individualisme forcené d'un père obsédé par la réussite de ses enfants.

Avec

Brad Pitt, Jessica Chastain, Sean Penn, Hunter McCracken

Sorti

le 17 mai 2011

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Sublime et abscons

 

Probablement le film le plus personnel de Terrence Malick, cet "arbre de vie" laisse pourtant de marbre une grande partie des spectateurs. Ethéré, opaque, mystique, déconcertant, le film donne une impression étrange, comme un objet superbe, d’une grande élégance, mais qu’on ne voudrait absolument pas chez soi. Il y a bien une histoire, celle d’une enfance mi-heureuse, mi-cauchemardesque, entre un père charismatique mais d’une rigidité monstrueuse et une mère lumineuse, angélique, sublime de beauté et de bonté. Mais cette histoire est saupoudrée de sauts temporels, sur l’histoire de la Vie d’une part (et là, malgré la splendeur des images et de la musique, on est confondu de tant de naïveté et de mysticisme obscur) et sur le devenir de l’enfant d'autre part (lorsqu’il est adulte, il a la tête de Sean Penn qui prend un air triste (il sait drôlement bien le faire) mais on ne sait pas vraiment pourquoi). Le tout est filmé à grand renfort de contre-plongée et de mouvements de caméras incessants qui donnent la sensation d’être embarqué dans une Citroën à suspension hydraulique (hypnotisme ou nausée garantis, selon sa propre résistance au mal des transports (et je ne parle pas des transports amoureux)).
On a donc le droit à des séquences ahurissantes, avec quelques dinosaures échappés des scènes coupées de Jurassic Park, une rencontre entre Sean Penn et l’enfant qu’il était (???), et aussi une autre entre Sean Penn et son père n’ayant pas vieilli. Et puis d’autres scènes sont véritablement sublimes, particulièrement sur le bonheur familial (c’est génial, le bonheur vu comme ça, on rêve tous d’avoir eu une mère comme Jessica Chastain (d’où sort-elle, c’est un Ange, la douceur incarnée !)). A l’intérieur même de la plupart des scènes, on passe de l’admiration béate au désarroi le plus complet : qu’est-ce que c’est beau, mais qu’est-ce que c’est c…, et puis qu’est-ce que ça veut dire ? Terrence Malick entretient donc sa légende de cinéaste à part, mal compris, et malgré cette chose qui sort de l’ordinaire (c’est le moins qu’on puisse dire) mais qui ne convainc presque personne, on attend déjà son prochain film avec impatience, dans trois, quatre, cinq ans, peut-être plus…

 

 

 

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