Adieu les cons *

Albert Dupontel

L'histoire

Lorsque Suze Trappet apprend à 43 ans qu’elle est sérieusement malade, elle décide de partir à la recherche de l'enfant qu’elle a été forcée d'abandonner quand elle avait 15 ans.
Sa quête administrative va lui faire croiser JB, quinquagénaire en plein burn out, et M. Blin, archiviste aveugle d’un enthousiasme impressionnant. À eux trois, ils se lancent dans une quête aussi spectaculaire qu’improbable.

Avec

Virginie Efira, Albert Dupontel, Nicolas Marié, Jackie Berroyer, Philippe Uchan, Bouli Lanners

Sorti

le 21 octobre 2020


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

A la prochaine, Albert !

 

C'était la dernière séance… Un jeudi soir à Auch dans le Gers, dans un de ces formidables cinémas art et essai de province, organisant évènements, rencontres, festivals, rétrospectives, doté d'un bistrot chaleureux… Et ce cinéma va fermer pour des longues semaines, parce que la culture et la convivialité, ça n'est pas essentiel… Moins que les téléphones portables, moins que les banques, moins que les surgelés. Argh. Le titre du film pour cette dernière séance est d'actualité. Adieu les cons. On aurait pu dire Merde aux cons. Ou Mort aux cons. Ah non, ça, non. Pas possible, par les temps qui courent. Cela pourrait être mal pris.
Dupontel a concocté une histoire un peu dingue, une rencontre entre trois éclopés de la vie, un croisement entre Bonnie and Clyde et Brazil. Et d'ailleurs, le réalisateur de Brazil y fait une apparition. Savoureuse, l'apparition.
La description de la société dans laquelle vivent les personnages, un peu réaliste, un peu imaginaire, mais au final très proche de la nôtre, n'est pas vraiment tendre, elle pointe les absurdités, la mise sous cloche des citoyens (nous sommes tous observés, analysés), les brutalités policières (la bande annonce, avant la projection du film, du documentaire Un pays qui se tient sage, fait un drôle d'écho à certaines séquences), la difficulté pour les singularités d'exister. Dupontel cède aussi parfois à une certaine douceur, qui lui va un peu moins bien, une romance un peu attendue qui frôle la mièvrerie, mais après tout, c'est du cinéma, et les baisers au cinéma, ce sont des petits bonheurs (parfois).
C'était la dernière séance, c'est la fin octobre et dehors il ne fait même pas froid. Dans le bistrot du cinoche, il y a encore de la musique, plus pour longtemps. Pendant de longues semaines, on va regarder des films sur des petits écrans, chacun dans son coin, comme un con. Salut Dupontel, et à la prochaine.

 

Vos commentaires pour ce film

Film d’une grande tendresse mais tristes temps modernes, suite de tableaux acides, plus ou moins burlesques, très second degré.
Nicolas Marié, le personnage aveugle qu’ils rencontrent est assez flou, Virginie Efira est tendre et touchante, Dupontel lui-même est hors normes.
Parenthèse enchantée, le film regorge d’idées dans un monde déshumanisé où se mélangent une satire sociale et un délire burlesque avec un dénouement bien trouvé.
Pour moi aussi dernière séance...


Dominique P, le 2 novembre 2020

 

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