Le film précédent de Xavier Giannoli, les corps impatients, montrait un trio aux prises avec l’amour et la maladie de l’une d’entre eux. Ici, c’est un quatuor, la maladie est moins grave (quoique), mais on retrouve le même schéma. Sauf qu’il y a quelque chose qui ne fonctionne pas. Dans les corps impatients, les acteurs électrisaient le film (surtout Laura Smet). Ici, c’est de la basse tension. Les acteurs ne sont pas en cause, ce sont les personnages, tristes, glauques, froids. Ils ne disent pas grand chose, sourient rarement, sont dépressifs.
Ça pourrait être beau, alors ? D’une beauté froide et terne, un soleil d’hiver…
Et bien non, l’image numérique est laide à pleurer, les décors d’une banalité étudiée (même la vidéothèque, haut lieu symbolique, ne ressemble à rien). C’est donc une déception. Une question quand même : le même film tourné avec de la pellicule, de la bonne vieille pellicule, n’aurait-il pas été autrement plus émouvant ?