De telles actrices dirigées par Claude Miller, pour une histoire classique, de celles qui tirent les larmes, ça ne peut qu’être réjouissant, non ?
Et bien, non.
Ça ressemble à la leçon numéro 1 d’un manuel d’anti-cinéma, ou comment passer à côté du scénario, lequel se révèle plein de richesses, d’ambiguïtés, de promesses… hélas non tenues.
Le réalisateur de "l’effrontée", de "Mortelle randonnée", de "la petite Lili", nous avait habitués à bien plus de finesse, de tension, d’imagination dans la mise en scène.
Ici tout est attendu, prévisible, avec des regards lourds de sous-entendus, si lourds qu’ils en deviennent ridicules, des passages d’une époque à l’autre sans subtilité, un déroulement de l’histoire tellement balisé qu’il n’y a plus aucun suspense, les secrets sont éventés depuis longtemps lorsqu’ils sont révélés.
Bien sûr, la photo, la prise de son et les costumes sont parfaits, mais au service d’un film sans consistance, sans passion, sans émoi.