Le film divisera, et radicalisera les critiques. D’un côté certains crieront au génie, et risqueront la comparaison avec Tarkovski, Kubrick, Gilliam ou autres véritables visionnaires. D’autres le qualifieront d’ineptie, de grand vide, d’arnaque de l’année.
Incontestablement, la forme est originale; elle surprend, questionne, choque mais flirte parfois avec le ridicule, surtout dans la période espagnole (Hugh Jackman en soldat de la reine d’Espagne, est particulièrement comique) et la partie futurisante (imaginez un arbre dans un bocal montant au milieu de nuages galactiques...). Par contre, la musique, signée Clint Mansell, donne une ambiance mystérieuse, planante, hypnotique : c’est la plus belle réussite du film.
Les trois histoires tournant autour de l’amour, de la vie, de la mort, pourraient toucher tout humain; ce sont des questions fondamentales auxquelles personne ne peut rester insensible. Mais ici, le parti pris est spirituel, ou tout au moins il le prétend. La morale finale est qu’il faut accepter la mort pour que le grand amour puisse perdurer au delà de la vie. C’est à prendre ou à laisser, selon ses convictions.