Merci messieurs les critiques des journaux dits intellos, qui encensent cet objet filmique mexicain, dans la lignée de la mort de Dante Lazarescu. Montrer le quotidien, si dérisoire soit-il, peut effectivement être cinématographique. Mais pas ici, pas dans cette "pellicula" (comme il est dit dans le générique).
Je crois n'avoir jamais vu de "film" aussi laid et insipide que celui-ci. Cela ressemble à l'exercice appliqué d'un étudiant d'école de cinéma à qui un professeur en mal d'inspiration aurait demandé de réaliser un long métrage le plus moche possible, le plus ennuyeux possible, avec les acteurs les plus disgracieux à sa disposition et ne sachant pas jouer, sur un scénario (presque) vide.
Filmé en scope on se demande pourquoi, sans musique, avec une image plus terne que le plus terne des films de Lars von Triers, se concentrant jusqu'à l'overdose sur deux personnages totalement anti-charismatiques, avec des plans étirés jusqu'au vide (on a le droit par exemple à la préparation d'un petit déjeuner, en plan large, pendant au moins cinq minutes, sans qu'il y a ait un seul geste, une seule parole, un seul élément qui puisse attirer l'attention). Le seul événement dramatique, pouvant faire naître une situation, est traité avec une inhumanité inimaginable. D'insipide, le scénario passe dans la catégorie "à vomir".
Candidat très sérieux au titre du pire film de l'année.