Ce scénario, géométrique, schématique, est formidablement riche de potentialités, avec trois personnages féminins totalement différents les uns des autres, évoluant dans un contexte de natation synchronisée, discipline exigeant une parfaite similitude des mouvements : on imagine les contrastes, les oppositions, toute une palette de saveurs...
Mais hélas, la mise en scène reste complètement en deçà des promesses scénaristiques. Pas de sens du cadre, pas de rythme, pas de nuances dans la direction d’acteurs, les scènes s’enchaînent et ne parviennent à créer ni fascination, ni émotion. Adèle Haenel, remarquée dans “les diables” de Christophe Ruggia dans lequel elle était mystérieuse, imprévisible, inventive, est ici monolithique, belle mais sans véritable charme.
Au final, une belle idée, mais noyée sous le schématisme, manquant de corps, de sincérité.