Scénario implacable, mise en scène flamboyante, Cronenberg est au sommet de son art. Sa façon de raconter cette histoire à tiroirs, monstrueuse et fascinante, est absolument personnelle. Même en plongeant dans les enfers, il n’oublie pas d’en faire un spectacle et parsème sa mise en scène de clins d’œil : Naomi Watts frêle mais déterminée sur sa moto, a des allures d’héroïne de BD, les dîners organisés dans le restaurant ressemblent à des opéras russes, tandis que le personnage du vieux père tout puissant fait penser au Parrain de Coppola.