Roberto Benigni, ou comment raconter une histoire d'adultes à un public d'enfants.
Il est bien difficile au début de s'intéresser à ce récit décousu, naïf, éclairé comme un coloriage enfantin, avec un Benigni quasiment insupportable de gesticulations, de bavardages, de mièvrerie...
Puis, quand le film prend un tour un peu plus grave, on est soit un peu ému, soit atterré par tant de légèreté face au drame.
Quand à la toute fin, pendant deux minutes (pas plus), il y a un échange de regards les yeux embués, l'émotion est réelle et passe l'écran, engloutit le spectateur. Mais deux minutes, c'est peu. Trop peu pour sauver le film.