Le scaphandre et le papillon  **
Julian Schnabel
sorti en mai 2007
L’histoire
Victime d’un accident vasculaire cérébral, un homme se réveille du coma avec un locked-in syndrome, totalement paralysé, ne bougeant qu’un seul oeil, avec lequel on lui apprend à communiquer.
 
avec
 
Mathieu Amalric
Emmanuelle Seigner
Marie-Josée Croze
Anne Consigny
Patrick Chesnais
Max von Sydow
Qu’est-ce que c’est bien !
Et pourtant, le sujet peut rebuter et faire plonger le spectateur dans une contemplation morbide. Mais, comme l’étaient Mar Adentro ou la chambre des officiers, c’est un film d'hôpital (mais pas seulement) formidablement humain, drôle, émouvant, terriblement émouvant : on a du mal à retenir ses larmes et d’ailleurs on ne les retient pas.
Le personnage principal a beau être avant son accident, un nanti, un chanceux un poil énervant, on s’y attache énormément, il montre une telle force de vie, un tel pouvoir d’imagination, qu’il ne peut pas être antipathique. Tous les autres personnages l’entourant, le soignant, l’aidant à communiquer, sont des anges de bonté et donnent une énergie étonnante à l’ensemble. Marie-Josée Croze et Anne Consigny sont magnifiques dans leurs rôles, à la fois discrètes et volontaires, émues et fortes, belles et anti-stars. Les scènes où elles parviennent à dialoguer avec le malade sont d’une grande intensité, comme hypnotiques, on comprend en même temps qu’elles ce que veulent dire les clignements d’oeil, on souffre, on éclate de rire, on respire comme lui, comme elles, c’est un supplice, c’est un délice.
La mise en scène est d’une inventivité incessante, avec une idée de cinéma à la minute, déployant brillamment de multiples effets sur le cadre, la lumière, le son, le montage : on ne s’ennuie jamais, on est sans cesse surpris, secoué, rassuré puis à nouveau choqué ou attendri; une robe d’été qui vole, des cheveux comme un geyser, la voix d’un vieil homme... c’est sensuel, poétique, profond, et ça ose parler de l’amour, de la mort, de la vie, des sentiments...
Ça n’est pas juste à voir, c’est à dévorer de plein fouet : on en sort pas tout à fait le même.
Une émotion monstre
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Vos commentaires :
Voilà enfin un film qui mettra tout le monde d’accord, il est tellement émouvant et bouleversant que l’on en  reste muet  pendant trois jours, et si après on émet quelques réflexions on pense bien sûr que ça n’arrive toujours qu’aux autres et y a-t-il une punition quelconque pour que ça vous arrive à vous ?
Le personnage en question a apparemment  une vie de nanti, d’égoïste, qui lui fait oublier le respect  et l’attention aux autres et le voilà  assisté, après son accident, par des personnes d’une grande chaleur humaine et d’un profond dévouement.
Laurence C.  30 mai 2007