Le dahlia noir
Brian De Palma
sorti en novembre 2006
Quelque part au milieu du film, une scène sublime : une femme court, vue de loin, en plan aérien, elle vient d’être effrayée par quelque chose, elle titube dans un terrain vague, elle appelle une voiture qui passe et ne s’arrête pas, la caméra suit la voiture, puis un couple de cyclistes, alors que la voiture sort du champ, les cyclistes passent devant une autre voiture à l’arrêt, celle des deux personnages principaux, flics en planque devant la maison d’un suspect.
La scène est superbe de fluidité, de netteté, elle attire le spectateur dans une spirale limpide et fascinante... mais malheureusement, elle se révèle au final bien pauvre de sens.
Cette scène est à l’image du film, qui brille de mille feux du point de vue du cadrage, de la photo, de l’éclairage, mais est desservi par un trop-plein d’intrigues, sans émotion, multipliant les fausses pistes pour ne créer finalement qu’une grande confusion.
Le casting éblouissant permet de ne pas s’ennuyer pendant les deux heures, mais on sent trop l’ombre d’Ellroy, que De Palma n’a sans doute pas voulu trahir, alors qu’un peu  de simplification n’aurait pas nuit à l’ensemble. L’autre ombre planant sur le film, c’est celle d’Hitchcock, et là, rien de nouveau, quand De Palma l’imite, il reste en deçà du maître...
avec

Josh Hartnett
Scarlett Johansson
Hilary Swank
Aaron Eckhart
Mia Kirshner
Vos commentaires :
Beaucoup d’ingrédients, mystères,  secrets de famille, amour clandestine, haines. Il y avait de quoi réaliser un film plus haletant. Le réalisateur se perd dans les méandres de son histoire, (sac de noeuds) dommage parce que tout cela ne manque pas de style. La restitution de l’époque est particulièrement soignée et Scarlett en blonde platine langoureuse et troublante à souhait...
Dominique P.  13 novembre 2006