Dans ce film choral français, il est question d’amour, de vieillissement, de la relation parent-enfant, le tout sur un fond de mélancolie très marqué. Avec une distribution réjouissante, un scénario suffisamment malin pour faire se rencontrer les personnages aux moments clés, l’ensemble avait tout pour séduire. Mais la réalisation, par excès de confiance dans les acteurs et dans le récit, reste au ras des pâquerettes. Pas de rythme, pas de contrastes, pas d’éclat. Du coup, l’émotion, potentiellement très intense, ne se développe pas, et on remarque tout ce qui ressemble à des clichés, les petites failles du scénario, les erreurs de montage...
On imagine, l’humour en plus, ce qu’auraient pu faire Klapisch ou Jaoui avec un tel matériau, tandis que, très loin, très haut, rôde le fantôme de Robert Altman, l’artiste du film choral.