Comment en sont-ils arrivés là ? clame l’affiche. Réponse toute trouvée, s’ils sont beaux, riches, jeunes, et très “cools”, ils n’en sont pas moins d’une bêtise incommensurable, et réfléchissent (vaguement) seulement après avoir agi.
Le thème, le milieu dans lequel les personnages s’agitent, les personnages eux-mêmes, tout cela fait furieusement penser à Larry Clark (Bully, Ken Park), avec les mêmes parents dépassés par les événements tragiques causés par leurs enfants. Encore une façon détournée de parler de la décadence de la société américaine, de la perte des valeurs, de la montée de la violence dans tous les milieux... refrain désormais connu, et ici repris, sans beaucoup d’originalité.
Le film souffre d’un début assez calamiteux, chaotique dans sa narration, peinant à installer une ambiance, à définir ses personnages. À partir du moment où “l’otage” est pris en main par la bande, et qu’il découvre les plaisirs qui lui étaient jusqu’alors interdits (alcool, drogue, filles faciles), la sauce commence à prendre, et un semblant d’intérêt maintient le spectateur sur son siège jusqu’à la fin, inévitablement tragique et un peu grotesque, reprenant pas mal de poncifs de ce genre de récits. Cette moitié à peu près réussie ne permet tout de même pas de faire un vrai film complet.