La cité interdite
Zhang Yimou
sorti en mars 2007
L’histoire
Au 10ème siècle, en Chine, l’empereur est menacé par une conspiration au sein même de sa famille. Sa femme entretient une relation avec le fils que l’empereur a eu d’un précédent mariage. Le fils lui-même...
 
avec
 
Gong Li
Chow Yun-Fat
Jay Chou
Ye Liu
Qin Junjie
Man Li
Dahong Ni
Chen Jin
Une étrange esthétique prédomine dans ce film de Zhang Yimou, auteur du très beau “secret des poignards volants” et du plutôt lourd “Hero”. Une esthétique chic et un poil toc. Les couleurs surchargées, l’usage du très grand angle qui déforme les perspectives, le montage saccadé font parfois penser à un jeu vidéo. Superbe, mais complètement artificiel. La  reconstitution historique n’est absolument pas crédible, elle participe à un concept, une Chine fantasmée qu’on pourrait situer autant au Xème siècle que dans un futur lointain. Les costumes, les décors, la gestuelle, les énormes scènes de combats stylisés avec des milliers de figurants (numérisés ?), tout semble conçu pour plonger le spectateur dans un autre monde, plus irréel qu’historique.
Le décor planté, comme une interface savamment étudiée, les personnages peuvent entrer en scène, avec leur histoire familiale tragique, qu’on pourrait aisément imaginer à n’importe quelle époque, y compris la nôtre. Le père et ses trois fils, dont l’aîné est issu d’un premier mariage et que sa belle-mère trouve très à son goût, mais qui a une liaison avec la fille du médecin personnel de son père, lequel est marié avec... Bref, les relations entre les personnages sont si complexes que tout cela ne peut que finir mal, d’autant plus que le goût du pouvoir interfère puissamment dans leur histoire.
Au final, et après le carnage inévitable, la lourdeur de l’ensemble pèse sur le spectateur, un peu assommé par l’outrance générale, le manque de finesse et de poésie.
Lourde splendeur
Envoyez votre commentaire !
Vos commentaires :
Très impressionnant voyage en Chine au cœur de la cité interdite, vue sous tous les angles, dans toute sa magnificence époustouflante, avec toutes ses portes, ses couloirs, ses dorures , ses mystères, ses lois, ses serviteurs stoïques, son protocole, ses intrigues, ses non-dits , cette belle impératrice souffrante et dorée  et puis…. la rébellion…
Je crois que je m’en souviendrais longtemps de la fête des chrysanthèmes, ou la nuit des poignards volants, crispée sur mon siège parmi ses sauterelles insectes aux lassos vengeurs, j’en suis sortie saine et sauve, mais de justesse…. ils savent faire la fête dans ce pays !
Laurence C.  18 mars 2007