Troisième volet (par le titre) de la trilogie québécoise à succès, mais n’ayant pas de rapport scénaristique avec les deux productions précédentes, "le déclin de l’empire américain" et "les invasions barbares".
Il y a toujours une sorte d’agacement à la vision des films de Denys Arcand, parce qu’il sait appuyer là où ça fait mal, mais qu’il le fait avec des procédés trop faciles, flirtant avec l’indécence et la supercherie.
Pour traiter du mal-être de l’homme de quarante ans ayant l’impression d’être passé à côté des bonheurs de la vie, c’était probablement une bonne idée d’alterner des scènes réelles avec des fantasmes et des rêves, d’ordre sexuel ou autres. Mais l’ensemble tombe dans une tendance à la farce grotesque, avec des gags répétitifs, plutôt drôles au début, puis au fur et à mesure de l’avancée du récit, franchement lourds et prévisibles. Sous le vernis clinquant mais très mince de la comédie, on perçoit comme un relent de misogynie, aucune des femmes, réelles ou fantasmées, ne trouvant grâce dans la morale finale.