Mais une fois rentré et si l'on arrive à faire abstraction de la foule (parfois compacte, on a de la peine à circuler !), c'est un ravissement. Une explosion de formes et de couleurs… Bien sûr, il y a les "Nanas", attendues, c'est ce que Niki de Saint Phalle a fait de plus connu. Les enfants ouvrent des yeux énormes, les comparent, les repèrent dans d'autres œuvres (et pourquoi elle est morte, cette Nana ?), une salle entière leur est consacrée, il y a même ma Nana à moi, celle en plastique achetée quelque part et je ne sais pas où, elle est là, suspendue au plafond, c'est drôle… Il y en a des immenses, un rêve de garçon… et de fille aussi : des fesses et des seins aussi voluptueux, c'est une invitation à se laisser bercer, et d'ailleurs, il y en a trois qui tournent, qui tournent, et qui vous donnent le tournis…

Avant et après les Nanas, c'est plus sombre. Je veux dire, pas obligatoirement moins coloré, mais plus sombre dans le propos. Les mères horribles, anguleuses, dans des mises en scènes bien marquées, c'est psychologiquement choquant, mais on le comprend quand on prend connaissance de la vie de l'artiste et de ses rapports avec ses parents…