Il n'y a pas que le cinéma dans la vie !!!

15 avril 2012

 

C'est dans un livre de Pascal Quignard, qui s'appelle "les solidarités mystérieuses". C'est pas le bouquin de l'année, j'ai comme l'impression que c'est un gars qui sait drôlement bien écrire mais là, il ne s'est pas foulé, c'est du rapide. Mais il y a quelques fulgurances. Ici, c'est un personnage de prêtre homosexuel, qui dit une chose sur les femmes. Je ne sais pas s'il est bien placé pour ramener sa fraise, mais voilà :

"... Les femmes ne séduisent pas les hommes pour mettre la main sur leur pouvoir, ni pour l'exercer en sous-main, ni pour les domestiquer, ni pour prendre leur argent, ni pour acquérir ce qu'elles convoitent.
Les femmes ne veulent même pas des enfants des hommes qu'elles étreignent afin de les reproduire, ni pour se reproduire elles-mêmes, ni dans le dessein d'assouvir leurs vengeances en lançant leurs petits à la conquête du monde.
Les femmes n'attendent même pas des hommes des maisons où s'ennuyer auprès d'eux et y vieillir.
Les femmes ont besoin des hommes afin qu'ils les consolent de quelque chose d'inexplicable.

..."

 

 

C'est du côté de la Bastille. En passant près d'un café, je vois une femme aux cheveux frisés avec des lunettes rouges dans un café, et je dis à l'amie qui m'accompagne, "tiens, c'est Eva Joly". C'est de l'humour, ce n'est pas elle, elle lui ressemble fortement, mais bon, voilà, on dirait n'importe quoi pour faire sourire l'amie qui nous accompagne.
Sauf que c'était vraiment Eva Joly.
(enfin, je crois)
A ce propos (ou presque), une histoire :

A la caisse d'un supermarché, une vieille dame choisit un sac en plastique pour ranger ses achats. La caissière lui reproche de ne pas se mettre à l'écologie et lui dit :
- Votre génération ne comprend tout simplement pas le mouvement écologique. Seuls les jeunes vont payer pour la vieille génération qui a gaspillé toutes les ressources !
La vieille femme s'excuse auprès de la caissière et explique :
- Je suis désolée, il n’y avait pas de mouvement écologiste de mon temps.
Alors qu'elle quitte la caisse, la mine déconfite, la caissière ajoute :
- Ce sont des gens comme vous qui ont ruiné toutes les ressources à nos dépens. C'est vrai, vous ne considériez absolument pas la protection de l'environnement dans votre temps !
Alors, un peu énervée, la vieille dame fait observer qu'à l'époque on retournait les bouteilles de verre consignées au magasin. Le magasin les renvoyait à l'usine pour être lavées, stérilisées et remplies à nouveau : Les bouteilles étaient recyclées, mais on ne connaissait pas le mouvement écologique.
Elle ajoute :
- De mon temps, on montait l'escalier à pied: on n'avait pas d'escaliers roulants et peu d’ascenseurs. On ne prenait pas sa voiture à chaque fois qu'il fallait se déplacer de deux rues : On marchait jusqu'à l'épicerie du coin.
Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste.
On ne connaissait pas les couches jetables : On lavait les couches des bébés. On faisait sécher les vêtements dehors sur une corde à linge, pas dans une machine de 3 000 watts.
On utilisait l'énergie éolienne et solaire pour sécher les vêtements.
On ravaudait systématiquement les vêtements qui passaient d'un frère ou d'une sœur à l'autre.Mais, vous avez raison, on ne connaissait pas le mouvement écologiste.

On n'avait qu'une TV (quand on en avait…) ou une radio dans la maison ; pas une dans chaque chambre. Et la télévision avait un petit écran de la taille d'une boîte de pizza, pas un écran de la taille de l'État du Texas.
On avait un réveil qu’on remontait le soir. Dans la cuisine, on s'activait pour préparer les repas ; on ne disposait pas de tous ces gadgets électriques spécialisés pour tout préparer sans efforts et qui bouffent des watts autant qu'EDF en produit.
Quand on emballait des éléments fragiles à envoyer par la poste, on utilisait comme rembourrage du papier journal ou de la ouate, dans des boites ayant déjà servi, pas des bulles en mousse de polystyrène ou en plastique. On n'avait pas de tondeuses à essence autopropulsées ou autoportées : On utilisait l'huile de coude pour tondre le gazon. On travaillait physiquement; on n'avait pas besoin d'aller dans un club de gym pour courir sur des tapis roulants qui fonctionnent à l'électricité.
Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste.

On buvait de l'eau à la fontaine quand on avait soif. On n'utilisait pas de tasses ou de bouteilles en plastique à jeter. On remplissait les stylos dans une bouteille d'encre au lieu d'acheter un nouveau stylo. On remplaçait les lames de rasoir au lieu de jeter le rasoir entier après quelques utilisations.
Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste.

Les gens prenaient le bus, le métro, le train et les enfants se rendaient à l'école à vélo ou à pied au lieu d'utiliser la voiture familiale et maman comme un service de taxi 24 heures sur 24. Les enfants gardaient le même cartable durant plusieurs années, les cahiers continuaient d'une année sur l'autre, les crayons de couleurs, gommes, taille- crayon et autres accessoires duraient tant qu'ils pouvaient, pas un cartable tous les ans et des cahiers jetés fin juin, de nouveaux crayons et gommes avec un nouveau slogan à chaque rentrée. Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste.

On n’avait qu’une prise de courant par pièce, et pas de bande multiprises pour alimenter toute la panoplie des accessoires électriques indispensables aux jeunes d'aujourd'hui
ALORS VIENS PAS ME FAIRE CH... AVEC TON MOUVEMENT ÉCOLOGISTE !

 

http://www.trois-bornes.com/

On s'imagine toujours qu'à Paris, il n'y a que des théâtres de 800 places, à 60 euros la place et pour lesquels il faut réserver six mois à l'avance. Ce n'est pas tout à fait faux. Mais il arrive qu'on tombe, pas complètement par hasard mais presque, sur une salle minuscule… Et avec la queue dehors, les sièges super inconfortables et la bonne humeur qui y règne (tout de même), on se croirait au festival d'Avignon.
J'vous jure ! allez-y voir si vous ne me croyez pas…