Mars 2014

 

Le vertige des possibles
Vivianne Perelmuter

 

Alors, qui est allé voir Le vertige des possibles ? Une écriture cinématographique nouvelle, inventive, à la dérive, sur les murs de la ville, un poème. Personne, j'imagine (une seule séance à 11h, le dimanche au Saint-André des Arts).
Pas de narration, ou celle d'une errance, la nuit, à la merci d'images que personne ne voit, des graffiti, des visages en attente, des traces sur les murs, l'eau d'un caniveau, des chantiers en construction qui dessinent sur le ciel une histoire qui n'a pas de sens.
Une femme à la recherche d'un toit pour dormir.
Les détails de la vie urbaine, des couleurs, des rythmes que l'on ne remarque que si l'on n'espère plus un heureux dénouement.
Quelque chose des Ailes du désir, de Wenders, ou de la saveur et de l'étrangeté à la fois du paysage qui nous entoure, celui des recoins, des traces de passages, de messages adressés comme des bouteilles à la mer.
Ou bien : nomadisme, monadisme ?

Isabelle C, le 11 mai 2014