Octobre 2012

 

Taken 2
Olivier Megaton

 

Avancer que de nos jours plus d’un film sur deux appartient à la catégorie peu inventive des séquelles/remakes/reboots ou des adaptations de livre ne serait que pure retranscription des faits. Bien –trop- souvent, le résultat qui en découle est mauvais, empli de déception, de peine devant le manque d’inspiration d’un art à la dérive de ses origines premières. Encore faut-il réaliser que le manque d’inspiration est plus tolérable que le manque à gagner. C’est dans ce contexte qu’intervient Taken 2, suite du précédent film de Pierre Morel qui avait fait un carton. Le scénario reste simpliste, pas de quoi se voir nominé à l’Oscar, à savoir que la famille des victimes de Bryan Mills (Liam Neeson) décide de se venger et le kidnappe donc lui et sa femme. Leur fille, qui était ciblée dans le premier, est donc appelée à les tirer de ce mauvais pas. Et c’est là où l’on se rend compte de la pérennité de cette histoire, véritable cercle vicieux, où chaque côté peut prendre sa revanche dans le prochain opus. Ainsi, la fin laisse présager un troisième épisode qui serait, éventuellement, dans la même veine que ses deux préquelles. Là où par contre les choses sont positives, c’est du côté de l’ambiance générale, semblable à celle du premier, où le character principal rivalise d’ingéniosité, de puissance et de cruauté envers ses détracteurs. Un Liam Neeson aux frontières proches de Mac Gyver, qui parvient à trouver la faille face à chaque difficulté, ce qui, évidemment, peut faire sourire. Bonnes scènes d’action au menu, Maggie Grace gagne également en importance par rapport au premier, passant de victime à complice. Musique traditionnelle, photographie classique et déroulement assez prévisible sont les artifices déployés par Megaton pour accompagner son récit. Dès lors, sans pour autant être un grand film, Taken 2 ne dépasse en rien le premier mais constitue une bonne part de divertissement en ce début d’automne.

Matthieu H