Décembre 2012

 

Le Hobbit : un voyage inattendu
Peter Jackson

 

On avait eu droit, il y a près de dix ans maintenant, à la clôture d’une des plus belles trilogies que le cinéma ait connue, également signée de la main de Peter Jackson, Le Seigneur des Anneaux. Œuvre à part entière, dont la mythologie reste à ce jour l’une des plus élaborées, elle avait su livrer un scénario sans failles, dont la moindre scène parvenait non sans difficulté à scotcher le spectateur dans son siège et à le piéger dans les abysses merveilleuses de la contemplation. Ainsi, c’est le 12/12/12 que sort la première partie du Hobbit, œuvre dont la lourde tâche est de précéder The Lord of the Rings mais dont la seule image de vente, bien que commerciale, réside dans sa date de sortie. Car, comble de l’ironie, après une trilogie où l’on en réclamait toujours plus, le métrage est rapidement victime de sa durée, beaucoup trop longue et causant pour le coup un intérêt limité pour la majorité de ses scènes, dont l’utilité est plus que discutable. Critiqué pour cette raison avant même sa sortie, les limites d’une trilogie sont déjà atteintes. Qui plus est, le spectateur a l’énorme chance (terme bien ironique) de pouvoir le visualiser en 3D qui, une fois n’est pas coutume, n’a d’utile que les recettes qu’il va engendrer. Du début à la fin, Le Hobbit n’aura de cesse de voyager entre le bon et le médiocre, rendant presque transparente la frontière entre les deux, tant ses qualités se compensent par ses défauts. L’introduction est une belle initiative qui apporte un réel plus à l’histoire et permet de se plonger dans le récit convenablement, mais est rattrapée par l’image de fin, ô combien prévisible, et le combat des géants de pierre, favori pour la palme du WTF Moment. L’ambiance du film, relativement proche de celle du Seigneur des Anneaux, apporte son lot de surprises et relance la nostalgie qui nous avait quittée en 2003, par la beauté des images, la belle et délicate musique de Howard Shore et l’univers de Tolkien, dans toute sa splendeur. Dommage qu’une fois de plus, le scénario ne vienne entacher et pourrir ces qualités jusque-là essentielles. En effet, outre sa commune démesure pour le côté spectaculaire et l’invincibilité de masse de ses personnages, l’équipe scénaristique dissimule dans sa création trop d’héroïsme et oublie la base qui consistait à donner une âme à son métrage. L’échappée de la mine regroupe à elle seule tous les maux du film, de par sa forte dose de chance et son humour ridicule. Un humour d’ailleurs qui repoussera plus qu’il n’attirera. Toutefois, l’un des points forts du Hobbit se révèle être à caractère purement relationnel. En effet, les nombreux caméos parsemés dans le film sont un réel plaisir. Le simple fait de renouer avec Frodon Sacquet, d’apercevoir Christopher Lee ou d’admirer les quelques clins d’œil ponctués ici et là sont un réel plaisir et la richesse du casting n’en sera que meilleure. Un casting qui pourra faire ses preuves à travers une VO plutôt correcte, en particulier lors des chants. Pour résumer, Le Hobbit reste donc un condensé de bonnes et de mauvaises idées, qui se complètent, se rejoignent et engendrent bien malgré lui un léger sentiment de déception. Pour un film que l’on attendait tant, lourd est le regret devant le manque de travail et triste s’avère le résultat. CQFD

Matthieu H


Oups le Hobbit
Ah oui j ai vu le hobbit, c'est un conte comme le « voyage de Pi » mais d'un tout autre registre ! Un peu de mal au début devant la naïveté du scénario, puis je me suis plongé dans le film, le cercle des anneaux, ses légendes son histoire, et son hobbit crédule mais pas naïf en fait. Il se découvre très débrouillard et posé avant d'agir, un peu comme Vick le viking. Bon ok j'ai eu le temps de réfléchir à plein de choses pendant la 1ere heure puis, ensuite c'est tout bon. Le précieux oui mon précieux que penses-tu du Hobbit ? C'est un bien bon gars, mais le précieux c'est lui qui l'a. Aaaah le précieux ....qui se place avec un 12.5 /20

Pierre L