Février 2013

Gangster Squad
Ruben Fleischer

 

Tout comme l’ont fait Kevin Costner et Sean Connery dans Les Incorruptibles pour traquer Al Capone (Robert De Niro), Josh Brolin et Ryan Gosling le font dans Gangster Squad pour traquer Mickey Cohen (Sean Penn) : monter une équipe de bras cassés pour lutter contre la pègre locale, à leurs manières. Ainsi, dans un contexte sombre et violent, rapidement exposé à travers une introduction des plus sérieuses, c’est une véritable lutte contre le système qui se met en place, une figure d’opposition face au règne d’un parrain intransigeant et sans pitié, qui mène sa ville à la baguette. Inspiré d’une histoire vraie, le métrage de Ruben Fleischer ne fait pas dans la dentelle et ne se contente pas de retranscrire les faits, il nous les fait vivre. Armés de mitraillettes et de dynamite, la Gangster Squad tente tant bien que mal de faire régner la justice, au prix de pertes humaines et identitaires, et qui, comble de réalisme, débute sur une bien mauvaise passe. Côté casting, pour rivaliser avec un impressionnant Sean Penn, les jeunes Ryan Gosling et Josh Brolin font appel à l’expérience de Robert Patrick, au génie de Giovanni Ribisi et aux talents du tandem Anthony Mackie / Michael Pena. Menés par un Nick Nolte que l’on ne voit que trop peu, et motivés par la présence divinement sexy d’une Emma Stone couleur feu, c’est une équipe clichée, certes, mais sans complexe, qui s’assume et surgit, qui attaque et mitraille, au moindre doute. Ajoutons à la recette une bande-sonore efficace et une photographie illuminant Los Angeles de plein feu pour corrompre un scénario déjà révélateur de travail. Un beau tableau qui brille de ses plus belles couleurs que seule une fin trop téléphonée viendra entacher et gâcher un spectacle jusque-là réussi. Trop héroïque et tourné de manière à faire du héros un surhomme, la pellicule prend l’eau et sonne le glas du show sensationnel et novateur auquel l’on prenait part. Ce qui ne fait que confirmer l’expression selon laquelle « toutes les bonnes choses ont une fin ». L’humour trop persistant est également à ranger du côté des points négatifs car, même s’il n’est pas mauvais en soi, ne fera qu’engendrer une perte d’identité, et alors compléter les handicaps de Gangster Squad. Mais, en dépit du préjudice de saboter une fin promise à meilleure augure, ce qu’il faut retenir, c’est avant tout l’audace de Fleischer de servir une œuvre complète et lourde de sens, où les cinéphiles aguerris risquent de se complaire. C’est une version courte et épurée de ce que réalise Boardwalk Empire.

Matthieu H

 


Un film qui se laisse regarder, gentils flics contre méchants truands.
Bonne performance des acteurs et j'ai bien aimé le réalisme de Los Angeles de la fin des années quarante.
On ne s'ennuie pas, mais au-delà de ça, ce qu'on voit, ce qu'on entend, on l'a déjà vu et entendu, les personnages sont peu développés, de grandes notions de la famille, du sens du devoir, de la morale et de l'honneur.
Main arrachée dans l'ascenseur, crâne défoncé à la perceuse, et les bons passent au travers des balles, pas les mauvais. Le suspense n'est donc pas vraiment au rendez-vous.

Dominique P

 

 

Un scénario inventif et des acteurs excellents : Sean Penn, Josh Brolin, Ryan Gosling (une bombe mais pas que).
Une drôle de femme fatale (Emma Stone) qui a de l'épaisseur, une Lauren Bacall en rousse.
Des héros jolis à regarder, qui ont aussi un passé, une vie de famille (la femme de John O'Mara très présente), des amis, du courage et le sens de ce qui doit être fait.
Bref un très bon moment de cinéma de genre.
Juste un bémol, le maquillage de Sean Penn, son nez a l'air de se craqueler dans certaines scènes.

Isabelle E.C.