Avril 2011

 

Detective Dee : Le mystère de la flamme fantôme
Tsui Hark

 

Le Monde, les Inrocks et Télérama clament au grand œuvre ; sans maître Alain, nous allons donc voir : Détective Dee : le mystère de la flamme fantôme. L’affiche fait tant penser à Tigres et Dragons que nous courons voir ce film de sabres hongkongais dont l’action se déroule au Moyen-Âge.
En 690, Wu Zetian va bientôt être couronnée impératrice, après 7 ans de régence. Alors qu'un gigantesque bouddha à la gloire de la future impératrice est en cours d'édification, plusieurs personnes influentes meurent, dévorées soudain par un feu inexpliqué qui les réduit en tas de cendres fumantes. Pour résoudre le mystère, elle fait appel au détective Dee, qu'elle avait pourtant fait emprisonner quelques années auparavant. Elle garde néanmoins l'œil sur lui en le faisant surveiller par un officier albinos très agressif et une jeune femme aussi belle qu'intraitable.
L’action est bondissante, les personnages complexes et bien marqués, certains décors d’une méticulosité folle (j’ai passé un très bon moment à détailler les coiffes, coiffures, costumes autour de la future impératrice) et l’on est souvent pris à contre-pieds, avec des trouvailles folles, un discours féministe réjouissant.
Mais, ben oui il y a un mais
Soit je suis insensible aux films d’action et ça c’est pas vrai, soit c’est trop chinois pour moi et il me manque du contexte, soit le réalisateur n’a pas eu les mains parfaitement libres ou quelque chose comme ça. Il y a des longueurs, pour un film de deux heures ce n’est pas très étonnant. Certaines vues de la ville impériale sont hideuses par trop d'images de synthèse et contrastent brutalement avec le grain délicieux de paysages « naturels ». Le film manque non pas de souffle ou de magie, mais plutôt de pulsation, comme on dit en musique.
Pas un mauvais film, très loin de là, mais une déception certaine.


Agnès L