Septembre
2009
Le dernier pour la
route
Philippe Godeau
Sujet intéressant
et qui aurait pu être plus approfondi à mon sens.
Cluzet et surtout Michel Vuillermoz sont bons, même très
bon pour Vuillermoz; le déni est très bien rendu mais j'ai
trouvé qu'il y avait un manque de crédibilité dans
les choix de scénario:au niveau temps réel de la cure, Cluzet
arrive le dernier et repart le premier, on ne sent pas assez le poids
de ces 5 semaines, évidemment il a fallu qu'il mette une bombasse
de 23 ans qui fait craquer un Cluzet de 51 ans, cela à mon sens
décrédibilise le côté docu du film, c'est juste
là pour racoler le client et empêche de donner du temps pour
traiter de manière plus approfondie les vrais problèmes
comme la difficulté du sevrage,l'impact sur les personnages de
l'entourage. Cette historiette banale à pleurer n'apporte rien
loin de là au sujet.
On voit des scènes du groupe de sevrage qui sont bien vues avec
des personnages riches qui sont juste survolés, les 2 "psy"
(dont Campan) anciens alcoolos qui se considèrent toujours malades
jouent bien. Les flash-back qui montrent Cluzet en train de sombrer, son
mal-être sont bien faits mais tout est survolé.
Les retrouvailles avec son fils très bien, la relation de "dépendance"
à l'alcool bien rendue pour tous les membres du groupe! Le temps
passé à la clinique se réduit à peau de chagrin,
quand il sort (le premier) c'est bâclé !
l'ensemble m'a pourtant plu mais laissé insatisfaite car cela manquait
de profondeur.
à voir cependant pour ceux qui se sentent concernés par
cette maladie bien que je sois plutôt de l'avis du fils dans le
film: l'alcoolo se déresponsabilise en considérant qu'il
est victime d'une maladie,alors que c'est ses choix qui l'ont mené
là! quand on est impliqué comme un fils, une épouse
ou une fille, on a du mal à encaisser ce côté c'est
pas ma faute je suis malade! "trop facile" par rapport à
l'impact sur leur vie quotidienne !
Isabelle M
Une lueur d’espoir
sans jugement, une étude de diverses personnalités et une
très belle musique. Ce film très prenant montre sans concession
les problèmes liés à l'alcool et au mal que l’on
a pour s'en sortir. Traité avec des retours en arrière les
séquences d’alcoolisme nous montrent l’enfer de la
dépendance.
Le film très bien interprété ne laisse pas indifférent
à voir par tous.
Dominique P.
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