Novembre 2010
Dernier étage
gauche gauche
Angelo Cianci
A la dame qui me questionnait
à la sortie du cinéma "c'est vrai qu'il est bien ?"
j'ai répondu "oui c'est vrai qu'il est bien ce film".
Dernier étage gauche gauche - un film de gauche, pas trop gauche,
même plutôt adroit. Sponsorisé par l'Etat (le sous-ministère
à l'intégration et à la bonne compréhension
entre les gens qui doivent bien vivre ensemble) et Arte : voilà
! une fois que c'est posé y'a plus de mystère.
Comme le maître ne l'a pas vu, qu'il n'en aura pas le temps, et
que le film en vaut tout de même la peine, je vous la fait brève
: dans une cité moche comme partout, les déconvenues d'un
huissier venu saisir l'intérieur, propre, d'un homme banal. Mais
son fils cadet ne peut envisager une intrusion dans son domaine et c'est
l'escalade : prise d'otage, préfet, GIGN...
Moi, j'aime Fellag et Hyppolite Girardot, et là, ils sont impeccables
dans leurs rôles d'hommes dépassés par les événements.
Vuillermoz est formidable; dès qu'il apparaît le film prend
de l'ampleur. Et plus que tout, le jeune homme qui joue le fils de Fellag
est épatant. Bien sûr, il a des faux airs de Léo (mais
si, vous le connaissez, mon neveu, désormais luthier, spécialiste
de guitare électrique) et parfois il parle une langue, que tous
les jeunes ne connaissent pas, c'est sûr. Mais il dégage
une énergie, une vie qui n'est pas feinte.
Le film est bien équilibré, vraiment drôle par moments,
avec des scènes d'actions très fortes.
Un film conforme, qui a la carte comme on dit, convenu en quelque sorte,
mais qui reste dans l'esprit. Y a-t-il un équivalent de long en
bouche pour les films ?
Agnès L 25 novembre 2010
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