Août 2011
Cowboys & envahisseurs
Jon Favreau
Entre deux genres complètement
opposés le réalisateur (Jon Favreau) nous livre un croisement
entre western et film d'Aliens.
Colonel Dolarhyde (Harrison Ford) tyrannique râle perpétuellement,
Jake Lonergan (Daniel Craig) porte le colt, des santiags mais ne porte
pas très bien le chapeau, Ella (Olivia Wilde) la belle inconnue
sort de l'eau pour une concours de tee-shirt Mouillé. Avec les
indiens ils unissent leurs forces contre les Aliens qui font beaucoup
de bruit et tuent beaucoup.
A la fin, le "poor lonesome cowboy" inconsolable mais impassible
s'éloigne...
C'est plein d'effets spatiaux, on ne s'ennuie pas mais on ne s'amuse pas
beaucoup non plus.
Dominique P.
Il y a bien longtemps
que l'attendait la dernière production de Jon Favreau, le papa
de la saga Iron Man. Après tant de mois d'attentes et bon nombre
de teasers qui nous mettaient l'eau à la bouche, le voilà
enfin sorti. A travers ce film mélangeant western spaghetti et
grosse production à la Battle Los Angeles, Favreau tente tant bien
que mal de diversifier le marché du film actuel, et c'est tout
à son honneur. En comparaison d'avec la centaine de films qui sortent
chaque année et qui se ressemblent tous, Favreau a su, avant de
pondre les troisièmes aventures de Tony Stark, mettre un peu de
fraîcheur là-dedans. Le bon casting, Daniel Craig et Harrison
Ford en tête, permet également de jouer haut, l'opposition
James Bond / Indiana Jones, qui deviendra vite coalition, permettant quelques
paris au passage de tout cinéphile. Olivia Wilde (Dr House), Paul
Dano (Little Miss Sunshine) ou Sam Rockwell (Moon, La Ligne Verte) complètent
le tableau, des « petites » stars à côté
des grandes, comme diraient certains, sans oublier le brillantissime Keith
Carradine (Dexter).
Les dix premières minutes, sans aucun doute les meilleures du film,
plantent le décor de manière sérieuse, tel le récent
True Grit des frères Coen, en se permettant même le luxe
d'afficher un peu de sang à la caméra. Jusque là,
il est possible de s'imaginer le grand film qui va suivre. Hélas,
il ne s'agit là que d'une mise en bouche ! Avec l'arrivée
des extra-terrestres, ce qui octroyait au film une dose d'innovation,
vient également une grosse baisse d'intérêt. Le métrage
devient lent, plat, ne laissant plus aucun ancrage au spectateur, alors
perdu, ne sachant plus en qui s'identifier.
Cette baisse d'intérêt se poursuivra tout au long du film,
affichant même bon nombre de clichés pourtant évitables
vers la fin (happy end spilbergienne, Craig et Ford qui sauvent la mise,
l'homme qui apprend à viser au bon moment). En somme, ce Cowboys
et Envahisseurs reste un film qui peut plaire à certains mais qui
risque fort de décevoir les personnes qui en attendaient vraiment
quelque chose, de par la belle idée de retranscription / mélange
de genres, ou la présence de la splendide Olivia Wilde. Une autre
critique qui peut fuser reste l'apparence des aliens, assez semblable
dans la forme à celui de Super 8 pour le visage et aux loups-garous
de Harry Potter pour le corps : aucune originalité, sans doute
une faiblesse du budget.
Même si l'effort de se distinguer se retrouve dans de nombreux domaines
(les décors sont superbes, la bande-son laisse songeur parfois,
les costumes sont louables), Jon Favreau ne réussit qu'à
plaire à moitié, comme il l'avait d'ailleurs fait précédemment
avec Iron Man, que l'on devrait retrouver en avril 2012, au sein des Vengeurs....
Matthieu H
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