Février 2009

Brendan et le secret de Kells
Tomm Moore

 

Hier. Enfin le ciel se couvre, le printemps fait une pause : nous allons au cinéma. Et oui je ne sais plus aller seule au cinéma, mais bon, ça c’est une autre histoire
Donc nous allons au cinéma, aux studios des Ursulines. Depuis combien de lustres ne suis-je pas entrée au studio des Ursulines (cinéma du quartier latin, tendance Gay-Lussac pour nos lecteurs jeunes, incultes ou provinciaux conditions non exclusives). I’m mature.
Et là, la jeune femme qui tient la caisse, et vend les billets nous parle. Très justement, du moyen-âge et des vikings et de l’Irlande et le film commence.
Une très grande richesse visuelle, le thème s’y prête. Le livre de Kells est une des merveilles du monde moyenâgeux, inscrit au patrimoine de l’humanité par l’Unesco, actuellement exposé au trinity college à Dublin. Livre rédigé, conçu, élaboré, dessiné par des moines au VIII° siècle. La forêt est particulièrement réussie, les épisodes de rêves et de d’élaboration de tactiques de Brendan aussi.
L’histoire est celle de Brendan, moinillon orphelin, élevé par son oncle, abbé de Kells, qui dresse une muraille destinée à protéger ses ouailles des hordes barbares. Ces vikings qui viendront un jour, certainement. Le jeune garçon grâce à la rencontre avec un moine enlumineur deviendra grand et poursuivra l’œuvre. (à la relecture, ça c’est du pitch !).
On ne peut s’empêcher de penser au « nom de la Rose ».
Un récit d’initiation, finalement pas bien exaltant car sans doute trop didactique. Les meilleurs moments du film sont dans la représentation de la nature où le visuel reprend le dessus sur une histoire un peu convenue, Du côté des affreux : les barbares, le louki ; des angles, du rouge et du noir. Du côté des gentils : Brendan, une fée, un chat, un vieillard confiant dans le Livre ; des courbes, du vert, du blanc.
Deux minutes après la fin du générique Boubou s’est effondré en larmes, comme une madeleine, et l’on constatât alors que Gabriel n’avait pas suivi toute l’histoire …
Le soir au coucher Gabriel m’expliqua que ce film était désespéré, comme « le château dans le ciel » et contrairement à « Princesse Mononoké », qui m’a personnellement terrorisé, et qu’il ne l’avait donc pas aimé. Que les vikings étaient vraiment trop effrayants et qu’il fera sans doute longtemps des cauchemars. Plus tard, Bruno abonda dans ce sens …
C’est vendu pour « à partir de six ans » mais chez nous vous l’avez compris ç'a plutôt été pour public féminin only.
PS : au générique y’a un Collignon.

Agnès L.