Mai 2019
68, mon père
et les clous
Samuel Bigiaoui
Un documentaire très
touchant.
Samuel Bigiaoui filme les derniers mois et les derniers instants de la
quincaillerie de quartier que son père tient depuis plus de 30
ans. Place Monge à Paris.
Il ne se passe rien de particulier mais il se passe la vie.
Les clients, les employés, ... leurs sourires, leur truculence,
leurs inquiétudes, leurs maladresses ! C'est une large peinture
sociale. Une quincaillerie accueille toutes les clientèles : la
petite bourgeoise bobo, le bricoleur du dimanche, les gars du métier,
les riches, les pauvres, ... et il y a de tout dans une quincaillerie
! C'est le bordel. C'est un voyage immobile et poétique.
Le patron, il est sans ordinateur mais avec des post-it et des angoisses
de fin de mois ; il a ses humeurs de patron mais dégage aussi une
grande humanité et partage une affection et une proximité
touchantes avec ses employés. Et puis, c'est un ancien activiste
révolutionnaire, un
intellectuel, ... multi facettes le gars.
Cerise sur le gâteau, mine de rien, le rapport père/fils
; devant la caméra et derrière ; ce qui se dit ... ou pas,
... c'est très touchant aussi !
J'ai vraiment passé un bon moment. Beaucoup de sourires et d'émotions.
Thierry D. le 12 mai 2019
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