White God

Kornel Mundruczo

L'histoire

Pour favoriser les chiens de race, le gouvernement inflige à la population une lourde taxe sur les bâtards. Leurs propriétaires s’en débarrassent, les refuges sont surpeuplés. Lili, 13 ans, adore son chien Hagen, mais son père l’abandonne dans la rue.

Avec

Zsofia Psotta, Sandor Zsoter, Pif le chien et se copains

Sorti

le 3 décembre 2014


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Publicité mensongère !

 

Si vous tenez absolument à aller voir White God, ne lisez pas ce qui suit… Attendez d'en être revenu ! Sauf si vous tenez à ne pas perdre votre temps au cinéma.
White God, ou comment se faire avoir par une bande annonce formidable, qui montre les deux seules scènes impressionnantes du film…
On s'attend à un récit de fin du Monde, où les chiens –et pourquoi pas, d'autres animaux avec eux- auraient pris le pouvoir, ou bien, plus modestement une période dans la vie d'une ville où la folie des Hommes aurait conduit à la perte du contrôle de leurs amis canins, ceux-ci chassant toute la population, jusqu'à ce qu'une adolescente en vélo avec une trompette dans son sac n'obtienne une sorte de paix… Il s'agit d'à peu près cela, effectivement. Mais les chiens sont une simple meute de quelques centaines, rien de véritablement terrifiant, échappés d'une fourrière et croquant de temps en temps un quidam n'ayant pas écouté la radio disant de rester chez soi pendant quelques heures… Bien sûr, la jeune fille en jupe plissée et socquettes blanches, avec un beau coup de trompette, ramènera son cher toutou à la raison et à la paix sociale, lequel toutou ayant pris la tête de la meute après quelques péripéties sans beaucoup d'intérêt, éteindra par son calme revenu, la révolte de tous les chiens réunis.
J'oubliais… avant cela, le récit montre la séparation entre l'adolescente et son chien, puis leurs destinées solitaires en parallèle, et cela dure plus d'une heure. Plus d'une heure d'ennui, sans rythme, sans que l'on puisse s'attacher ni à la jeune fille qui fait la tronche, ni au chien qui geint puis apprend à être méchant.
"Dans la lignée des oiseaux d'Hitchcock…" ! rarement une publicité n'aura été aussi mensongère, puisqu'ici, le point de vue (!) des canidés est largement exposé, et leur colère n'a rien de mystérieux, au contraire de celle des oiseaux dans le film du maître du suspense, suspense ici cruellement absent.
Allégorie politique, dénonciatrice d'un régime répressif ? Si c'est effectivement cela, les ficelles sont énormes, grossières, et n'ont finalement aucun poids. On ne ressent rien de tout cela côté humain, juste une société grisâtre, ennuyeuse, où même le fait de jouer de la musique ne donne aucun plaisir.
Et pour faire s'apitoyer le spectateur sur les misères que l'on fait subir aux chiens, il y a de quoi rester dubitatif, surtout si l'on a encore en mémoire les scènes vraiment impressionnantes des combats de chiens dans le film d'Inarritu "Amours chiennes", auquel ce White God fait parfois très vaguement penser.
Allez, passez votre chemin, vous avez sans doute mieux à faire, ou contentez-vous de la bande annonce et imaginez tout seul le reste, ce que cela aurait pu être.

 

Vos commentaires pour ce film

Je te trouve très dur avec white god !
Rien à voir avec les oiseaux, ça d'accord, cependant c'est un film qui tient la route. Pas si spectaculaire que dans la bande annonce, d'accord aussi, mais la modestie des moyens rend le film assez crédible. Le chien est un vrai personnage de cinéma il donne des émotions on s'y attache (là je ne suis pas d'accord avec toi). Et puis la fin est forte même si on s'attend à ce qui va arriver. Pas le film de l'année mais plutôt original et surprenant.


Lothaire, le 6 décembre 2014

 

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