Whatever works *

Woody Allen

L'histoire

Un excentrique New-yorkais laisse de côté sa petite vie confortable au profit d'une existence "bohème", avec tout ce qu'elle comporte d'inattendu. Sa rencontre avec une jeune fille du Sud, met peu à peu en relief les névroses du cynique personnage.

Avec

Larry David, Evan Rachel Wood, Ed Begley Jr, Patricia Clarkson, Henry Cavill

Sorti

le 1er juillet 2009

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Les sentiments n'ont qu'un temps

 

 

Sous des apparences de légèreté et d’insouciance même dans les instants un peu plus graves, le film révèle, quelques heures après sa vision, une bonne dose de cruauté et de fatalisme, "Whatever works (le tout c’est que ça marche)" et les sentiments ne sont que passagers. Ce ne serait alors qu’une façon divertissante de décliner le postulat sur le temps et l’amour… avec le temps, tout s’en va. Un a priori, mais tellement réel…
La photo finale, le bonheur retrouvé pour chacun est à prendre soit comme un instantané précaire prêt à s’écrouler, ou bien comme un aboutissement écrit d’avance, une somme de clichés où en fin de compte les torchons et les serviettes restent à leur place respective, et si chacun fait ce pourquoi il est là, le troupeau sera bien gardé : le tout, c’est que ça marche.
Woody Allen, en rentrant enfin chez lui, en reprenant pied à New York, avec ses lieux communs, sa lumière chaude, ses personnages presque habituels, semble retrouver une inspiration perdue en Europe (exception faite de Match Point, son chef d’œuvre). Sans être une grande cuvée, ce Whatever works parvient à divertir, à faire rire, à surprendre, à nous agacer aussi : la misanthropie et le mépris affichés du personnage principal sont peut être un peu "too much", comme les mouvements perpétuels de Evan Rachel Wood, trop godiche pour être vraie. Mais qu’importe, si l’on se laisse porter par la musique sirupeuse, par la beauté délicieuse de l’actrice principale qui ne cesse de croître au cours du film, par la façon dont Woody Allen joue avec les poncifs sur l’amour et les choix de vie, on passe un bon moment, à double détente une fois le film terminé.

 

 

 

 

 

Vos commentaires

Jubilatoire malgré une clim déficiente et un anglais un peu trop enthousiaste dans la salle. Un certain Emmanuel Mouret devrait aller le voir.

Elisabeth S. 1er juillet 2009

 


Bof... Le héro est un vieux con misanthrope et égocentré, les situations sont au-delà de l'invraisemblable, l'apologie de la candeur (pour ne pas l'appeler bêtise) blonde est énervante, c'est bavard, mais bavard ...! Ok, tout ça pourrait être dità propos de beaucoup des Woody, mais là, je n'ai pas accroché.
Le pompon: durant la scène à l'hôpital on croit apercevoir deux fois le micro du preneur de son en haut de l'image.
Les dialogues (ceux où le héro ne passe pas son temps à considérer sa femme comme une abrutie) sont savoureux, c'est souvent drôle mais non, vraiment pas.
Peut être que c'est du génie, mais comme l'explique le héros, mon cerveau est trop petit pour être touché par la grâce.

Marie A., le 4 juillet 2009

 

Envoyez votre commentaire