Lola, c’est la bergère
de contes de fées, celle qui tombe amoureuse d’un prince
qu’elle ne peut épouser. Tout le monde connaît
la fin, sauf qu’ici, sous des apparences sucrées et presque
trop plaisantes, il ne s’agit pas précisément
d’un conte. Bien sûr, Lola sera aidée par des êtres
bienfaisants, mais le contexte prend à revers les schémas
classiques. L’étrangère, l’exclue qui doit
faire sa place dans un milieu a priori hostile, est ici une américaine
en Egypte. Une Egypte un peu irréelle, l’acceptation
du mélange des cultures s’établissant beaucoup
trop rapidement et sans obstacles majeurs.
Mais qu’importe cette impression douçâtre, Laura
Ramsey est délicieuse malgré sa légère
fadeur et son côté Barbie charmante. Qu’importe
aussi la qualité moyenne des chorégraphies (pour admirer
de la vraie danse du ventre, qui vous secoue profondément,
retournez voir "la graine et le mulet"), il y a un vrai
charme, un regard respectueux sur les personnages, et si le scénario
est (presque) attendu, il parvient à créer de l’émotion,
autant à New York qu’au Caire, les deux villes filmées
comme des fantasmes, des décors… de cinéma, bien
sûr.